Le Magazine de l'Auto Ancienne
Jacques Duval en fait l’essai dans son Guide de l’Auto. En voici quelques extraits.
« Les modélistes de Chrysler ont voulu faire de la Challenger une voiture jolie et élégante, et ils n’ont pas failli à la tâche. » « L’intérieur de la Dodge Challenger est accueillant, avec son tableau de bord bien étudié. Les instruments sont bien disposés et les accessoires sont contrôlés au moyen de petits leviers de contact semblables à ceux que l’on retrouve sur plusieurs voitures européennes. C’est efficace et très pratique. »
« Le moteur de 383pc de Chrysler a déjà fait ses preuves et demeure l’un de nos préférés. Dans le Challenger R/T, il n’a pas du tout perdu de sa robustesse et son élan. Il confère à cette voiture des performances très honorables. Ce moteur est toujours très nerveux et répond bien aux sollicitations de l’accélérateur. Il pousse le Challenger de 0 à 60 m/h en seulement six secondes. La zone rouge du compte-tours ne débutant qu’à 6500 tours minutes, on peut espérer atteindre 135 m/h en ligne droite. »
« Le Dodge Challenger Magnum R/T (ça fait impressionnant) mise donc avant tout sur le luxe, le confort et sa belle gueule pour s’attirer les faveurs de la clientèle. Ce modèle est, selon nous, un peu trop lourdaud pour offrir une compétition directe aux compactes sportives. L’avenir nous le dira… »
L’avenir a effectivement parlé dans la lancée du néo-rétro du début des années 2000. Dodge a fait revivre le Challenger en 2008 et il est toujours disponible en 2022. L’essence même du car est tout-à-fait présent dans le Challenger moderne. La ligne et les détails sont directement issus des années 70 et 71. Ce qui prouve encore une fois qu’un classique ne se démode pas, que ce design a traversé le temps, et est toujours distinctif même après plus de 50 ans. En conclusion, si vous aimez les Challenger, n’hésitez pas. Vous ne serez pas perdant. Effectivement, les millésimes de 1970 et 1971 valent une fortune, et les éditions 72,73 et 1974 sont relativement accessibles. Si vous trouvez une épave, l’investissement d’une restauration complète en vaut la peine. La valeur marchande peut équivaloir aux coûts de restauration et même la dépasser. N’hésitez à consulter les experts et les spécialistes avant l’achat ou avant d’entreprendre un projet de restauration. Il n’est pas rare de voir des pièces interchangées entre les modèles et les années, ce qui peut réduire considérablement la valeur du véhicule. Il faut préconiser la voiture « match number » pour rentabiliser chaque dollar investi.