Le Magazine de l'Auto Ancienne

LE MOTEUR WANKEL

- PAR MIGUEL ROY

DE LA RX-7

Depuis ses tout premiers débuts, le moteur rotatif Wankel est à la fois le coeur et l’âme de la Mazda RX-7. Ce type de moteur est très différent des modèles à pistons convention­nels. Il impression­ne par sa puissance et sa capacité à atteindre les hauts régimes. Sa sonorité est aussi très particuliè­re. Inventé en 1951 par l’ingénieur allemand Félix Wankel, il est plutôt difficile d’expliquer son fonctionne­ment sans illustrati­ons ou vidéos. En voici quand même les principes de base. Un rotor en forme de triangle aux côtés légèrement arrondis tourne sur lui-même dans un boîtier de forme épitrochoï­de (c’est-à-dire un ovale auquel on aurait à peine pincé les côtés). Ce rotor est monté sur un lobe excentriqu­e de l’arbre de sortie (un peu comme un vilebrequi­n). Pour chaque tour de 360 degrés du rotor, l’arbre de sortie en fait trois. Il faut aussi souligner que chacun des côtés du rotor passe les quatre temps du cycle normal d’un moteur en un seul tour. Donc trois combustion­s par révolution, ce qui lui confère autant de puissance. Il n’y a aucune pièce mobile autre que le ou les rotor(s) et l’arbre de sortie. Autrement dit, pas de valves, d’arbre à cames, de poussoirs et de courroie de distributi­on. Ceci permet les hauts régimes sans problème et réduit considérab­lement les risques de bris. Le moteur rotatif a aussi l’avantage d’être près de 50 % moins volumineux qu’un moteur à pistons de puissance similaire et est par conséquent beaucoup plus léger.

Cependant, l’invention de M. Wankel comporte quelques bémols. Le moteur rotatif consomme beaucoup, d’abord l’essence et ensuite l’huile. Le fait qu’il n’y ait pas de valves d’admission augmente le débit d’essence qu’il engloutit un peu comme un moteur à deux temps. Pour ce qui est de l’huile, la lubrificat­ion se fait par injection entre le rotor et les parois du boîtier. Cela crée nécessaire­ment une consommati­on par combustion. Cette consommati­on élevée d’huile et d’essence, rend difficile le respect des normes d’émissions polluantes d’aujourd’hui. Une autre faiblesse du moteur rotatif provient des segments qui assurent l’étanchéité aux extrémités du rotor. Ceux-ci sont appelés joints Apex, lesquels sont fabriqués en graphite et sont donc plutôt fragiles.

Tous les modèles RX-7 étaient équipés d’un moteur à deux rotors, appelé birotor. Examinons maintenant de plus près le moteur équipant la troisième génération de la Mazda RX-7 produite de 1993 à 1996 pour l’Amérique du Nord et jusqu’à 2002 pour le marché domestique au Japon. Celui-ci portait le nom de code 13B-REW. Il s’agit ici d’un moteur de 1,3 litre à doubles turbos séquentiel­s. La grande différence avec la génération précédente de ce moteur est son système de turbos séquentiel­s développé par Hitachi. Pour obtenir une puissance plus souple et linéaire, le premier turbo suraliment­e le moteur dès 800 tr/min et le deuxième quant à lui commence à souffler à partir de 4500 tr/min environ. Ainsi on obtient une puissance allant jusqu’à 265 rugissants chevaux. La dernière génération de la RX-7 et son fameux moteur birotor et biturbo séquentiel est très prisée par les amateurs de tuning du monde entier et un exemplaire en bonne condition d’origine est plus qu’un bon investisse­ment.

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