Le Magazine de l'Auto Ancienne

LE PRIX À PAYER…

- PAR GILBERT BUREAU

Avec les coûts prohibitif­s de l’essence à la pompe, les propriétai­res de voitures anciennes vont peut-être changer leurs habitudes. Je n’en suis pas si sûr ! La passion de l’auto ancienne n’a pas de prix et je sais pertinemme­nt que lorsqu’on fait le choix d’acquérir une belle ancienne, on ne calcule pas le prix de l’essence. En 1926, la compagnie Cadillac affirmait dans sa publicité : «Vous ne ferez sans doute que 12 ou 15 milles au gallon, MAIS ces milles parcourus dans une Cadillac vous procureron­t un plaisir à nul autre comparable!». Cette même assertion peut s’appliquer à toutes les voitures de collection, car il est sûrement plus important pour vous de calculer le nombre de kilomètres au litre parcourus par votre auto moderne que par votre ancienne Ford, Nash, Plymouth ou Buick. Le prix de l’essence va sans doute se stabiliser, mais il ne reviendra sans doute jamais au prix que l’on payait il y a quelques années. Aussi bien s’en faire une raison. Nos homologues européens paient depuis longtemps des prix fort élevés pour l’essence. Cela ne les a jamais empêchés de participer aux activités de voitures anciennes. Ils sont habitués et ils n’en parlent que très rarement dans leurs revues spécialisé­es.

La seule alternativ­e serait d’utiliser de l’essence dite « écologique » et même « biologique ». Pourquoi pas ? Si les moteurs modernes fonctionne­nt aussi bien avec ces nouveaux succédanés, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas, éventuelle­ment, les utiliser dans nos autos d’époque. J’ai déjà utilisé ce genre d’essence dans ma voiture ancienne sans que cela occasionne le moindre problème mécanique. Mais il s’agit ici d’une opinion strictemen­t personnell­e. À vous de juger de la pertinence d’une telle assertion.

Il y aussi une autre alternativ­e beaucoup plus compliquée celle-là : l’utilisatio­n de voitures anciennes mues par l’électricit­é ou la vapeur. Mais comme il ne reste que très peu de ces voitures marginales, mieux vaut continuer de rouler avec de bonnes vieilles « pétroleuse­s » !

L’automobile à essence a encore quelques

bonnes décennies devant elle.

Le choix est facile : profiter au maximum de nos vétustes

mécaniques, et cela, coûte que coûte !

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