Le Magazine de l'Auto Ancienne
Ma belle histoire
Lorsqu’arrivait l’automne, mon père m’amenait faire la tournée des salles de montre. C’était un des GRANDS moments de mon enfance. Un moment tout à fait inoubliable.
Cela se passait bien avant la publicité télévisée et à cette époque, l’automobile était le bien le plus précieux que l’on pouvait exhiber fièrement dans son entrée de garage. Aujourd’hui, les voitures sont devenues des objets de consommation que l’on peut presque commander sur Internet et chez Amazon. Dans les années cinquante et soixante, le choix et l’achat d’une auto neuve était un rituel que l’on valorisait et auquel on rêvait plusieurs mois à l’avance. Je devais avoir 5 ou 6 ans, mais je m’en souviens comme si c’était hier. Que de beaux souvenirs nostalgiques associés à ces tournées qui nous en mettaient plein la vue. Je remercie encore mon père de m’avoir fait découvrir cette passion qui m’habite encore, une passion qui a toujours fait partie de ma vie.
Lors de ces visites réglées comme du papier à musique, on se voyait déjà au volant de la nouvelle Chevrolet décapotable bleue turquoise, de la Lincoln Premiere aussi longue qu’un tramway, de la Chrysler Imperial d’un luxe inouï, de la Cadillac Eldorado aussi étincelante que la glace du Forum ou de la Thunderbird aux lignes tellement parfaites. C’était vraiment le summum de la beauté sur quatre roues ! Et ça changeait chaque année !
Mon père, que l’on avait surnommé Monsieur Studebaker, était un inconditionnel de cette marque vénérable : il les a toutes eues, à partir des années quarante jusqu’à la toute dernière, une Lark décapotable de 1966. Le plus bizarre est que bien que j’aie eu la chance de posséder plusieurs belles autos anciennes, je n’ai jamais acheté de Studebaker ! Ma première voiture digne de ce nom fut une Camaro Z-28 1970. Puis, au fil des ans, j’ai acquis des véhicules de toutes marques et années, comme une Cougar, une Maverick Graber, une Charger, ainsi que plusieurs autres. Je possède actuellement cette Chevrolet Cavalier Z-24 qui est de plus en plus appréciée des amateurs de cette décennie. Mentionnons également ici mes deux autres voitures : deux Ford Falcon, respectivement de 1960 et de 1963. J’aime bien ces jolies petites autos qui attirent le regard, surtout celui de la gent féminine ! Avant de vous embarquer dans la belle aventure reliée à la possession d’une belle ancienne, prenez le temps de BIEN faire inspecter l’auto par des gens qui s’y connaissent. N’hésitez pas à dépenser quelques billets verts pour connaître les bons et mauvais côtés de votre futur achat. Que vous optiez pour une restauration complète ou pour une auto en parfait état, c’est vous seul qui devrez décider en fonction de votre budget et de vos capacités manuelles. Amusez-vous bien et profitez au maximum de la vie au volant de votre auto ancienne préférée !