Le Magazine de l'Auto Ancienne
LES ANCIENNES ET… LES AUTRES
Chaque année, depuis la fondation du club en 1974, ses dirigeants s’interrogent sur la vocation et l’avenir du VAQ. Cependant, contrairement à ceux qui le dirigent, le VAQ lui, rajeunit chaque année ! En 1974, les fifties faisaient encore partie de la relève ; aujourd’hui, les autos des années 1980-90 (et bientôt 2000) revendiquent elles aussi leur place au cheptel historique. Cependant, une récente étude faite par le club auprès de ses adhérents démontre que la moyenne d’âge des vaquistes oscille entre 40 et 70 ans ! Voilà une constatation qui va bientôt faire jaser dans les chaumières…
Alors, où s’en va donc le hobby de l’auto ancienne au Québec ?
Les dirigeants de tous les autres clubs en Amérique, en Europe et ailleurs dans le monde se posent cette même question. Le temps ne s’arrête pas et les descendants de ceux et celles qui, il y a quelques années chérissaient les autos d’avant 1960, optent maintenant pour les voitures « modernes » des années 1970 à 1990. On a beau dire que la jeune génération a droit à ses goûts et à ses préférences, il n’en demeure pas moins que toute une partie de notre patrimoine historique sur quatre roues prendra le chemin de l’oubli et de l’indifférence dans très peu d’années. Sans compter ici le nombre effarant de belles voitures qui se retrouvent sous le marteau du modificateur…
Que devons-nous faire ? Nous n’avons pas le choix : il faudra trouver un moyen de préserver ces premières générations d’autos anciennes tout en permettant l’accès au VAQ à des voitures beaucoup moins anciennes. On ne peut pas être contre le progrès, car s’il n’y avait pas eu de progrès les autos n’auraient pas évolué. Et sans évolution : pas d’autos anciennes !
Voilà donc le joyeux dilemme auquel nous sommes confrontés. La bataille des anciens et des modernes ne date pas d’hier. Espérons cependant que le bon sens et l’entente cordiale prévaudront, sinon nous en serons quittes pour une très longue confrontation.