Le Magazine de l'Auto Ancienne
UNE RÉPONSE À FORD
Chrysler essaya ensuite de compétitionner avec divers coupés sports américains nouvellement sortis avec la Plymouth Barracuda de 1964, qui partageait certains de ses éléments avec la Valiant, et qui aurait constitué la première tentative de muscle car de ce constructeur.
Précédant la première Mustang de deux semaines pour son apparition dans les concessionnaires (alors que la Mustang aurait toutefois été révélée au public avant; il règne une certaine confusion dans le traitement de ces deux informations), la Plymouth Barracuda n’aura jamais réussi à concurrencer véritablement cette dernière, et les autres de semblable mouture : entre 1971 et 1973, il s’écoula même trois fois plus d’une certaine Javelin d’American Motors que de Barracuda. Aussi, sa commercialisation prit-elle fin en 1974. Au bout du compte, on se retrouvera avec un ratio de ventes de dix Mustang pour une Barracuda !
D’aucuns jugeront ce sort un peu injuste, et à plus d’un titre, puisque la Barracuda aurait montré une qualité de fabrication supérieure à celle de sa devancière. Elle offrait au surplus une modularité inédite et absente sur la Mustang, soit le fameux coffre dont l’espace pouvait communiquer avec l’habitacle une fois le dossier des places arrière rabattu, ce qui lui ajoutait un aspect pratique innovateur et pouvait évoquer la possibilité d’une conversion en couchette. Le tout était surmonté, telle une signature distinctive, d’une spectaculaire et longue lunette panoramique faite d’un seul morceau de verre!
Dans cette perspective, que l’histoire ne l’ait pas retenue comme le premier pony
car apparaîtra presque secondaire, la Barracuda ayant marqué la mémoire automobile à sa manière, tout aussi inoubliable.