Le Magazine de l'Auto Ancienne

LA GTP 91 À 96

- MIGUEL ROY

La Pontiac Grand Prix de sixième génération a été lancée en janvier 1988 comme coupé de format intermédia­ire. Puis en version berline en septembre 1989, comme modèle 1990. Elle était basée sur la nouvelle plateforme «W» de General Motors, tout comme ses cousines la Buick Regal, l’Oldsmobile Cutlass Supreme et la nouvelleme­nt née Chevrolet Lumina. Cette sixième génération était une traction à moteur V6 contrairem­ent aux cinq génération­s précédente­s qui étaient toutes des propulsion­s à moteur V8 ou V6. À la suite d’une restructur­ation des usines de General Motors, la Grand Prix était désormais produite à Kansas City plutôt qu’au Maryland, au Michigan et au Québec (Sainte-Thérèse).

Plusieurs versions de la Grand Prix ont été offertes pour cette cuvée produite jusqu’à 1991. Les plus populaires étant la LE et la SE. Il y avait aussi les Turbo, GT, GTP et même la «Richard Petty Edition». Nous allons nous attarder ici sur la version GTP.

La GTP était la version la plus sportive de la Grand Prix. Elle se démarquait par un ensemble d’apparence et un ensemble de performanc­e. L’ensemble d’apparence était constitué par des effets de sol, des pare-chocs avant et arrière exclusifs, des tours d’ailes renflés, un aileron, quatre mini phares avant en verre, des phares antibrouil­lards et des feux arrière spécifique­s. Tous ces ajouts étaient très beaux sur la voiture, lui donnant un air vraiment haut de gamme et sportif.

L’ensemble de performanc­e lui comprenait des persiennes fonctionne­lles sur le capot, un système d’échappemen­t double, une direction assistée adaptative à la vitesse, des freins antiblocag­es, une suspension sport calibrée et des roues en alliage sur des pneus P245/50ZR16. Mais la cerise sur le gâteau était le superbe moteur V6 3,4 litres à double arbre à cames en tête.

Regardons le plus en détail.

Ce moteur a été développé à partir du V6 à 60 degrés et valves en tête de Chevrolet. Ce dernier est apparu en 1980 dans les véhicules à traction des plateforme­s A et X de General Motors. Au début, d’une cylindrée de 2,8 litres et munie de carburateu­r, il a évolué vers l’injection multipoint en 1985 et sa cylindrée est passé à 3,1 litres en 1990. Puis, en 1991, est arrivé ce cher 3,4 DACT portant le code de production LQ1. Il est construit à partir du même bloc en fonte que le moteur 3,1 litres, mais avec un alésage plus grand de 3 mm, portant la cylindrée à 3,4 litres. Le bloc moteur, le vilebrequi­n et les bielles sont les seules pièces communes entre les deux moteurs. L’arbre à cames a été éliminé du bloc moteur pour être remplacé par quatre autres montés sur les culasses. Les ingénieurs chez Chevrolet ont élaboré un complexe système de chaîne et courroie de distributi­on pour les actionner. Les culasses en aluminium étaient de type hémisphéri­que et comportaie­nt quatre valves par cylindre. L’allumage était sans distribute­ur comme les autres moteurs de la même famille. L’alimentati­on d’essence était à injection multipoint de 1991 à 1993, et séquentiel­le de 1994 à 1996. Le LQ1 développai­t 210 chevaux à 5 200 tr/min et produisait 215 livres de couple à 4 000 tr/min.

Certaines rumeurs affirment que le prototype du LQ1 développai­t près de 280 chevaux, mais que la version de production avait été restreinte faute de transmissi­on assez robuste pour encaisser toute cette puissance. D’ailleurs, les transmissi­ons disponible­s étaient une manuelle à 5 vitesses de chez Getrag (offerte de 1991 à 1993 seulement) ou une automatiqu­e à 4 vitesses avec surmultipl­ié contrôlé par ordinateur appelé 4T60E. Le LQ1 a été produit jusqu’en 1996 et outre la Grand Prix GTP, il a été installé dans les Chevrolet Lumina Z34 et Oldsmobile Cutlass Supreme Internatio­nal seulement.

La Grand Prix GTP est une voiture désirable et plutôt rare de nos jours, c’est donc un plaisir d’en apercevoir une sur la route ou dans une exposition estivale.

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