Ma belle histoire

En 1970 j’avais 11 ans. J’ai grandi à Valleyfield et j’y habite encore. Ma « ride de bécyk » préférée était d’aller faire le tour des concessionnaires automobiles. C’est en allant me promener dans la cour du garage Wayne Ford de l’époque que j’ai su que c’était la bonne !

Les employés étaient en train de sortir une Mustang Mach 1 de la salle de montre. C’était toute une procédure de démonter les portes vitrées pour faire sortir une voiture, il fallait au moins 25 minutes pour compléter la manoeuvre. Ça m’a permis d’admirer la Mach 1, elle était belle de partout. Les roues, le capot, les lignes de la carrosserie, tout! Je suis vraiment tombé en amour à ce moment-là. Je m’en souviens comme si c’était hier. Ce moment est gravé dans ma mémoire à tout jamais. Je me suis dit qu’un jour j’allais en avoir une c’est certain.

Cela a pris du temps, mais je l’ai eu ma Mach 1 Grabber Blue. C’était à l’exposition du VAQ en 2019 à Valleyfield au parc Sauvé. Je n’allais pas là pour acheter une voiture, mais tout simplement pour visiter. En arrivant sur le terrain, elle était là. Je n’y croyais pas. C’était la Mach 1 de mes rêves, identique à celle de mes 11 ans, un demi-siècle plus tôt ! Elle n’était pas à vendre. J’ai quand même demandé au propriétaire s’il voulait la vendre. Il a évidemment répondu que non. J’ai insisté un peu… Combien ça coûte lui ai-je demandé ? Parfait je la prends !

Mes enfants et ma conjointe m’ont demandé ce que je venais de faire là. Je leur ai dit que j’avais acheté mon rêve ! Je suis un gars de Mustang depuis cette journée de 1970. J’ai l'insigne Mustang tatoué sur le coeur. Ce n’est pas juste une façon de parler, j’ai un vrai tatou de Mustang.

J’ai eu plusieurs Mustang dans ma vie, une douzaine, de toutes les générations et de tous les modèles, mais c’est vraiment ma Mach 1 ma préférée, MA Mustang.

Je la conduis et je redeviens le «ti-gars» de 11 ans! Je revis ma jeunesse. Quand on est enfant, on vit vraiment le moment présent, ça se perd en vieillissant. Je réussis à retrouver ce « feeling » au volant de la Mach 1. Ça gronde, ça vibre, ça sent le gaz, je suis bien...