Le Magazine de l'Auto Ancienne
L’AUTO ANCIENNE, CETTE BELLE REBELLE.
L’époque actuelle est assez troublante pour l’automobile, et plus particulièrement pour celle qui affiche plus de 25 ans. Pour elle, l’avenir sera-t-il électrique, autonome, à l’hydrogène ou même volante? L’année tampon de la voiture thermique a été prévue pour 2030. Mais voyons donc! Cette décision est encore bien loin de la réalité. Je veux bien croire au progrès et aux multiples avancées technologiques, mais nous devons admettre que, toutes proportions gardées, très peu des automobilistes actuels se déplacent en «électrique». Quant à l’autonomie totale sur quatre roues, je doute fortement de sa viabilité, pour le moment du moins. Quoi qu’il en soit, l’automobiliste d’aujourd’hui fait face à une situation tout à fait confuse qui ressemble passablement à celle du début du siècle dernier, alors que trois choix s’offraient à lui : la vapeur, l’électricité et le pétrole. Ce fut ce dernier qui remporta la mise, car les gros investisseurs décidèrent alors de placer leurs sous chez Rockefeller qui contrôlait l’industrie pétrolière, rapidement transformée en un trust mondial.
Il n’y a pas si longtemps, le diesel avait la cote des environnementalistes. C’est maintenant terminé, du moins pour les voitures de tourisme. La réglementation varie selon les décisions politiques portées par ceux et celles qui les imposent.
Tout ça pour dire qu’à moins d’un cataclysme d’envergure mondiale, nos vétustes automobiles feront encore les honneurs de notre passion collective dans 40 ans ou même plus.
Et si un sympathique scientiste écologiste arrivait un jour à transformer l’énergie fossile en une substance inoffensive et amie de l’environnement? On en mettrait partout : dans les moteurs, dans les fusées et même dans nos céréales! On peut toujours rêver, mais au rythme rapide des découvertes de la science moderne, il ne faut plus s’étonner de rien.
En attendant, roulons, mes frères et soeurs, ROULONS, car heureusement pour nous, les voitures de collection sont encore autorisées à rouler, et elles ne demandent que ça. Comme disait mon ami Gérard après avoir, pour la IIe fois, gon é à bras le pneu de sa Ford Modèle T : « Pourvu que ça dure ! »