Le Magazine de l'Auto Ancienne
RENAUD DUBUISSON
Pour les gens de mon âge, l’automobile était une source d’intérêt permanent étant donné l’évolution de 1935 à 2000, c’est moins sensible aujourd’hui, les voitures fonctionnent toutes bien mais sont semblables.
En 1948, au salon de Paris, la Simca sport a été présentée. Nous étions présents avec mon frère Claude et avons été émerveillés, j’avais 15 ans. Une voiture si belle mais si chère, c’était le prix de trois 11 chevaux Citroën ! Avec une mécanique simple mais fiable, 55 chevaux au lieu de 50! Sa provenance : elle appartenait à une dame résidant à Neuilly sur Seine. L’auto était stationnée au sous-sol depuis longtemps, bien que défraichie, sa structure semblait en bon état et elle fonctionnait ! Elle était grise avec un intérieur vert d’origine. Mon frère Claude, très bon technicien, a refait le profilage de la carrosserie en aluminium sur une structure en bois. C’est le carrossier, Facel Métallon, constructeur plus tard des célèbres Facel Vega, qui a construit la carrosserie. Dernièrement, j’ai refait le circuit électrique qui était d’origine, le reste du véhicule a un entretien normal et demeure très fiable. En réalité, cette Simca a été commercialisée en 1950-1951 et remplacée par une voiture à structure plus rigide.
Je possède également un MG TF 1500 et une BMW 327-28 cabriolet de 1939. Toutes les deux en très bon état.
Conseils éventuels : suivre ses désirs et ses envies, la passion n’a pas à se justifier ! La notion de valeur conforte, c’est vrai, le marché des voitures anciennes est intéressant mais il alimente une spéculation. C’est pour moi un plaisir simplement, des souvenirs du passé mais aussi de tous les instants. J’adore me promener avec cette voiture.
J’aurais été intéressé par une Jaguar XK120 car elle me séduit bien que je sois conscient de ses inconvénients. Les voitures anciennes sont une passion loin de tout intérêt foncier ou spéculatif.
Bonne route et vivez votre passion au maximum!