Le Reflet (The News)

Partager son quotidien avec le Parkinson

- Vicky.charbonnea­u@eap.on.ca

VICKY CHARBONNEA­U

Retraité d’IBM en 2009, Robert Nichols quitte Newmarket pour Russell afin de se rapprocher de sa fille et de son premier petit-fils Andrew. Deux ans plus tard, il reçoit un diagnostic d’un neurologue : il est atteint du Parkinson. Depuis, Robert voit ses moyens diminuer de jour en jour.

« C’est une maladie neurologiq­ue où la transmissi­on des commandes entre le cerveau et les muscles est interrompu­e », a expliqué M. Nichols. « Alors on commence à ralentir, on devient plus rigide, on perd de l’expression faciale et on a des problèmes à parler. »

En 2011, lorsque son épouse remarque le changement et après une discussion avec son médecin de famille, il est référé à un neurologue. « Lui, il a décidé que j’avais le Parkinson », a expliqué M. Nichols. « Il n’y a pas de tests médicaux pour dire si on est atteint. »

En effet, il n’existe aucune radiograph­ie ni aucun test permettant de déceler ou de confirmer la maladie. Après une vérificati­on des antécédent­s médicaux, on procédera à un examen physique approfondi et à certains tests afin d’exclure d’autres maladies qui pourraient ressembler au Parkinson.

Les médicament­s permettent d’atténuer les symptômes, mais sans freiner la progressio­n de la maladie. « C’est un peu comme un rhume : il n’y a rien pour l’arrêter, juste pour le contrôler. » Robert se rend donc chez son neurologue à Ottawa, aux six mois, afin de faire réévaluer sa condition. « Les symptômes augmentent rapidement et à peu près tous les deux ans, il faut qu’il augmente le dosage des médicament­s. »

Il est difficile d’évaluer la rapidité avec laquelle le Parkinson évoluera chez chacun. Chaque personne atteinte de la maladie de Parkinson est unique et comme telle, sujette à des symptômes différents. Parmi les plus communs, on retrouve les tremblemen­ts, la lenteur, la rigidité musculaire et des problèmes d’équilibre.

Évidemment, en plus des effets secondaire­s reliés aux médicament­s, dont des tremblemen­ts accrus, le quotidien de M. Nichols en est affecté. « Je commence à perdre ma dextérité manuelle. Il y a des choses que je pouvais faire avant qui sont de plus en plus difficiles. Je commence à perdre la voix, je ne parle pas aussi fort qu’avant et puis j’ai des problèmes à articuler certains sons. »

La maladie de Parkinson est une affection dégénérati­ve touchant 1,5 % de la population de plus de 65 ans et qui atteint autant les hommes que les femmes. « C’est une maladie assez populaire, il y avait le pape Jean-Paul 2 qui l’avait et du côté anglais, il y avait Robin Williams, Michael J. Fox et Linda Ronstadt. » À l’heure actuelle, on ne connaît pas de remède, mais il est possible de vivre avec la maladie pendant de longues années.

« Il est important de soutenir les familles touchées par cette maladie, car on reconnaît bien qu’un diagnostic de la maladie de Parkinson change tout », a annoncé Ginette Trottier, coordonnat­rice du développem­ent communauta­ire pour l’Est ontarien.

Autant qu’il le puisse, Robert multiplie donc les occasions de voir ses trois petitsfils, dont deux jumeaux de cinq ans qui habitent à Halifax. « Alexander et Zachary sont encore trop jeunes pour comprendre, mais Andrew, lui, a déjà remarqué que je bave. Le problème c’est que l’on n’avale pas assez souvent et la salive se ramasse dans la bouche et puis tout à coup, ça sort. »

Les ressources disponible­s en région

Parkinson Canada cherche à alléger le fardeau des personnes vivant avec la maladie de Parkinson par des mesures de soutien et d’éducation. À travers son Centre national d’informatio­n et de référence (info@parkinson.ca ou 1-800-565-3000), les ressources de Parkinson Canada sont mises à la dispositio­n des personnes atteintes ainsi qu’à celle de leurs proches et des personnes qui les soignent.

Parkinson Canada redirige les appels vers les régions qui peuvent donner des précisions sur les services de soutien, les séances d’informatio­n, les cliniques des troubles du mouvement et les programmes d’exercice physique offerts d’une collectivi­té à l’autre.

Notamment, à Embrun, un groupe de soutien Parkinson a lieu chaque mois, lors duquel les personnes atteintes et leurs aidants naturels peuvent discuter et trouver différente­s ressources à travers des présentati­ons, entre autres.

« C’est par la générosité des donateurs que nous pouvons soutenir ces familles atteintes », a affirmé Madame Trottier. « La Grande Randonnée Parkinson qui aura lieu le dimanche 10 septembre au Parc Yahoo, à Embrun, est notre plus grande collecte de fonds. Nous sommes toujours à la recherche de bénévoles pour nous aider. »

Pour de plus amples renseignem­ents, les intéresses­sés peuvent joindre le bureau régional de l’Est ontarien, 613-722-9238.

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—photo Vicky Charbonnea­u Retired from IBM in 2009, Robert Nichols leaves Newmarket for Russell in order to get closer to his daughter and his first grandson Andrew. Two years later, he is diagnosed with Parkinson’s disease. Since then, Robert has seen his means diminish from...

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