La rue, la nuit, femmes sans peur, édition 2017 à Casselman
L’instant d’une marche, les rues de Casselman se faisaient prendre d’assaut par une centaine de marcheurs afin de revendiquer le droit des femmes à vivre sans violence au sein de la communauté.
Organisée par le Centre Novas-CALACS francophone de Prescott-Russell, les organisations membres de la Coalition de PrescottRussell pour éliminer la violence faite aux femmes ainsi que plusieurs partenaires du milieu, la 10e marche des femmes La rue, la nuit, femmes sans peur avait lieu le mercredi 20 septembre dernier.
Lors de cette marche, le député fédéral de Glengarry-Prescott-Russell Francis Drouin ainsi que plusieurs représentants municipaux, dont les maires de Russell et Hawkesbury, Pierre Leroux et Jeanne Charlebois, ont marché avec 117 autres personnes afin de passer le message.
« On avait comme but d’avoir 300 participants, mais on a eu des gens de qualité », a déclaré le conseiller municipal de Casselman, Michel Desjardins, qui faisait également partie du comité organisateur de l’évènement.
Après la marche, la foule s’est rassemblée au Complexe JR Brisson afin de prendre un goûter et écouter les différents témoignages et tirages qui ont eu lieu. Le flambeau de la marche a également été transmis à la mairesse de Hawkesbury, Jeanne Charlebois, dont la ville sera l’hôte de l’évènement l’an prochain.
« La peur peut rendre les choses dangereuses et empêcher les gens de penser », a déclaré la constable Cynthia Savard, de la Police provinciale de l’Ontario, qui a dit avoir remarqué l’effet de l’évènement sur les gens qui sont sortis de leur maison ou qui se sont arrêtés sur la rue pendant la marche.
« Une dixième édition de la marche, devrait-on être fier ou se désoler ? », a lancé la directrice du Centre Novas, Anne Jutras, durant sa présentation, au cours de laquelle elle a dévoilé plusieurs statistiques alarmantes, dont une situation possible de trafic humain à des fins d’exploitation sexuelle ici en région.
« La réalité des choses, c’est que Prescott et Russell c’est le corridor pour tous les trafiquants de la traite des personnes. Ceux-ci profitent du fait que Prescott-Russell est situé entre les villes d’Ottawa, Montréal et Toronto; ils font un arrêt ici ou viennent chercher des filles ici. Ces choses-là se passent ici. On ne le sait pas toujours, ça se fait souvent dans le silence. »
Tout en reconnaissant la nécessité de continuer à tenir la marche, Mme Jutras encourage la communauté à reconnaître que la violence est présente au quotidien et à prendre position lors d’une situation inacceptable, tout en offrant du soutien à la victime.