Projets d’éoliennes : une révision judiciaire est demandée
Les groupes de citoyens Sauvons La Nation et Concerned Citizens of North Stormont ont demandé une révision judiciaire concernant des projets de construction d’éoliennes approuvés par le gouvernement de l’Ontario.
La demande de révision judiciaire a été déposée le 23 janvier dernier, en cour divisionnaire à Toronto. Elle vise cinq projets de la phase 1 du programme d’Approvisionnement de grands projets d’énergie renouvelable (AGER1). Les projets sont Champs de l’est à St-Bernardin, Nation Rise Wind Farm dans la région de Finch, Crysler et Berwick, Otter Creek Wind Farm près de Wallaceburg, Strong Breeze Wind Power Project à DuttonDunwich ainsi que Romney Wind Energy Centre à Lakeshore.
Avec cette demande, les mouvements qui s’opposent aux projets d’éoliennes industrielles souhaitent « contraindre le ministère de l’Environnement et de l’Action en matière de changement climatique (MEAMCC) à appliquer ses propres règlements, censés protéger la santé humaine du bruit excessif produit par les éoliennes industrielles », selon une lettre à l’éditeur signée par les deux organisations.
Selon les règles provinciales, pour qu’un promoteur ait l’autorisation de construire une centrale éolienne, il doit soumettre des évaluations d’impact de bruit démontrant que le projet d’éoliennes respectera les normes réglementaires de bruit. La province aurait toutefois reconnu que ces règles pouvaient mener à des sous-estimations du taux de bruit.
En mai 2016, le gouvernement de l’Ontario a resserré ces normes. Les promoteurs des projets d’AGER1 auraient toutefois été exemptés de l’obligation de se conformer à ces règles plus strictes et aucun d’entre eux n’aurait choisi de les appliquer. À cet effet, les deux groupes de citoyens ont déclaré que « le gouvernement privilégie les intérêts des multinationales plutôt que ceux des Ontariens ».
Les deux groupes d’opposition aux projets d’éoliennes ont conclu leur lettre à l’éditeur en réitérant leur désaccord avec la construction d’éoliennes selon des normes dites dépassées.
« En autorisant la construction de tout projet d’AGER1 selon des normes dépassées en matière de limites de bruit, le MEAMCC priverait des milliers d’Ontariens de protection adéquate pour leur santé et leur bien-être, et leur imposerait par le fait même une sentence pour les prochains 20 ans. C’est une situation inacceptable et nous croyons que le MEAMCC doit prendre ses responsabilités. C’est avec conviction que nous entreprenons ce recours légal. »