DENIS POMMAINVILLE BRIGUE LA MAIRIE DE LA NATION
L’ancien maire de la Municipalité de La Nation, Denis Pommainville, tentera encore une fois de reprendre le siège qu’il a laissé en 2010.
Celui qui est avocat de formation devait déposer officiellement sa candidature à la Municipalité cette semaine, a appris le
Reflet-News. M. Pommainville avait aussi tenté de ravir la première magistrature à François St-Amour en 2014.
« Je pense qu’on a besoin de vision à la municipalité, on a besoin de transparence, on a besoin d’évaluation, on a besoin d’action au niveau des projets et de compléter les
projets dans un temps raisonnable. »
<< La Nation a le pied sur les freins actuellement », soutient-il, un problème important selon lui et auquel il faut remédier. Pour appuyer son idée, il prend les exemples des projets de complexe sportif de Limoges et d’eau et égouts à Limoges. « Pour le dôme, le projet aurait commencé en même temps que celui d'Ebrun. Celui d'Embrun est deja complété et est opérationnel depuis six mois. Celui de Limoges a pris 15 mois pour evaluer que ce n'etait pas un bon projet. Et le projet d’eau et d’égouts à Limoges, ça fait huit ans que ça traîne. Ils ont changé d’idée à deux ou trois reprises. Là, ils nous promettent une connexion avec ClarenceRockland, ils sont en négociation, mais c’est toujours le secret. »
Denis Pommainville reproche aussi à la Municipalité son taux d’impôt foncier élevé comparativement aux autres municipalités de Prescott et Russell. Il croit qu’il faut privilégier les développements au niveau commercial pour remédier à cette situation. << Si on regarde La Nation et Russell, il y a 38 % de différence de taxes municipales. En 2010, il y avait 6% de difference. En huit ans, on a augmenté de 34 %. C’est 4 % d’augmentation par année. Pourquoi ? Est-ce que c'est au niveau de la gestion, ou est-ce que c’est parce qu’on n’a aucun développement commercial majeur ? »
Selon M. Pommainville, a Municipalité « est beaucoup plus orientée à bâtir des réserves que vers les services pour la communauté. Ces réserves-là ne sont pas utilisées pour donner des services », a-t-il déclaré.
Pour lui, c’est un autre problème important. <<La Nation est l'une des municipalites avec les liquidités les plus élevées en Ontario et ça crée beaucoup de problèmes parce qu’on nous refuse beaucoup de subventions. On nous dit qu’on est capable de financer notre project. Et non seulement on perd les subventions, mais les projets d’infrastructures ne se réalisent pas, et quand ils se feront, ce sera plus cher. Car à toutes les fois que vous retardez un projet d’infrastructure, c’est de 10 à 12 % d’augmentation du coût par année. »
Denis Pommainville souhaite aussi rétablir les liens entre les différentes communautés qui forment La Nation. << Actuellement, on note une certaine méfiance, une jalousie d’une communauté à l’autre. Il faut rétablir la confiance en développant des projets pour chaque communauté. Alors je me dis qu’il faut être positif, il faut être innovateur, il faut travailler avec sa communauté. »
M. Pommainville affrontera le maire sortant François St-Amour, à qui il reproche de ne pas faire avancer les dossiers assez rapidement. « Si vous suivez le discours de M. St-Amour, en 2010 et en 2014, vous retrouvez les mêmes projets dans ses priorités. On est huit ans après, et ce n’est pas accompli. C’est quoi le problème ? »