Patrick Brassard : de pompiste à gérant pour Canex...
Lorsqu’il a accepté, en 1983, un poste de pompiste à temps partiel à la station- service de la BFC Bagotville, Patrick Brassard était loin de se douter qu’il serait encore à l’emploi de Canex 35 ans plus tard.
Alors étudiant en comptabilité, le jeune Patrick avait entendu parler de l’emploi disponible par sa mère, une bénévole dévouée de ce qui s’appelait alors le centre d’information des militaires, la première version de ce qui est devenu le CRFM. Au cours des quatre ans et demi qui ont suivi, il a fait le plein de milliers de voitures en nettoyant les vitres et en vérifiant l’huile comme c’était encore la façon de faire dans les années 80. Une fois sa formation complétée, Patrick Brassard obtient un emploi à la comptabilité des Fonds non publics, où il se charge de la tenue de livres pour Canex. C’est au cours de cette période que la chaîne de magasins militaires se développe. À Bagotville on déménage la station- service qui prend de l’ampleur pour devenir un magasin offrant toutes sortes de produits à la communauté militaire. En 1994, M. Brassard accepte un poste de superviseur au Canex de Bagotville. Il en deviendra le gérant en 1998, alors que la gestion du commerce est entièrement transférée à des civils. En plus de célébrer ses 35 ans de service au sein de l’organisation du Canex, Patrick Brassard souligne donc en 2018 sa vingtième année en tant que gérant à Bagotville. « Les années sont passées très vite. J’ai eu plusieurs offres pour aller ailleurs au Québec ou pour prendre la responsabilité des services de Canex en Afghanistan ou ailleurs en déploiement. On me disait que je ferais plus d’argent, mais j’ai toujours refusé. Ce que j’aime c’est de servir les gens de Bagotville » , explique M. Brassard, ajoutant qu’il aime encore beaucoup son travail. « Je suis un gars de plancher. J’ai toujours refusé d’aller m’enfermer dans un bureau. Je suis proche des clients. Bagotville c’est comme une grande famille pour moi. Depuis que je suis tout petit, ma famille est très proche de la communauté militaire et ça se poursuit pour moi » , explique M. Brassard. Pour ce qui est de la retraite, il ne l’envisage pas encore, rappelant qu’il a commencé jeune à travailler pour Canex. « Je suis encore jeune, je n’ai que 54 ans. La retraite ce ne sera certainement pas avant d’avoir 60 ans. Je me lève encore tous les matins avec le goût de venir tra- vailler. J’ai du plaisir à faire ce que je fais et c’est le principal » , conclut celui qui a reçu cet été un certificat soulignant ses 35 ans de service au sein de l’équipe des Services de bienêtre et moral des Forces canadiennes.