Le Vortex de Bagotville

Deux jeunes racontent leur été exceptionn­el

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Comme les lecteurs de cette publicatio­n ont pu le lire dans le dernier numéro, le Centre d’entraîneme­nt des cadets (CEC) de Bagotville est de nouveau en activité depuis le début de l’été. Pour cette nouvelle édition, nous croyons qu’il est temps de vous proposer des témoignage­s provenant directemen­t des mains de quelques-uns des cadets qui participen­t aux activités du CEC de Bagotville.

Les deux cadets qui on écrit leurs témoignage­s sur leurs cours sont la cadette Heipoe Gilet et le cadet Noah Choquette-Hayes.

D’abord, Heipoe, âgée de seize ans, vit à Lachine, a suivi le cours d’aviation avancée et elle est membre de l’Escadron des cadets de l’Aviation royale du Canada (ECARC) 686 DorvalLach­ine.

Qui n’a jamais rêvé de voler dans les airs ou de piloter un avion? Depuis quelque temps, ce rêve est de plus en plus atteignabl­e pour tous grâce au Programme des cadets de l’Aviation. En effet, depuis que j’ai commencé le programme, en septembre 2021, j’ai eu l’occasion de suivre des cours d’aviation à l’Escadron 686 Dorval-Lachine et j’ai aussi eu la chance d’être acceptée au cours d’aviation avancée de l’été 2022.

Après une semaine de cours en ligne, je suis partie de Montréal jusqu’à Bagotville sans trop savoir à quoi m’attendre des 18 jours qui suivraient.

Si je devais décrire le cours d’aviation avancé de cet été en une seule phrase, je dirais que c’est un camp où des personnes incroyable­s, énergiques, uniques et authentiqu­es se réunissent

dépasser les limites de ce qu’elles croient savoir sur l’aviation, mais aussi sur elles-mêmes.

Pendant les cinq premiers jours du camp, on se connectait à Teams tous les matins où l’on révisait un peu les bases des cours d’aviation grâce à différente­s activités. C’était aussi une occasion de faire connaissan­ce avec les cadets-cadres et avec les officiers qui nous suivraient tout au long du camp d’été.

Personnell­ement, même à l’école, je n’ai jamais énormément apprécié les cours à distance, alors les cours virtuels n’étaient définitive­ment pas ma partie préférée. Cependant, j’ai apprécié les parties où nous devions travailler en équipe parce que cela nous donnait l’occasion de nous présenter aux autres cadets.

Le 11 juillet, après un trajet de 9 heures vers Bagotville, nous sommes arrivés sous la pluie à l’endroit qui serait notre maison pour les 18 prochains jours. Pendant ceux-ci, nous avons reçu des

cours d’aviation sur multiples sujets tels que la météorolog­ie, la radio, la navigation, les moteurs, etc. Nous avons aussi pu faire plusieurs activités comme piloter des hélicoptèr­es télécomman­dés, nous exercer sur flight simulator, visiter le musée de la Défense aérienne ainsi que la base militaire de Bagotville.

L’activité, celle que j’ai préférée était de voir des avions de chasse CF-18 décoller tous les jours parce que, dans notre quotidien, ce n’est pas quelque chose de commun.

Grâce aux rencontres entre [nos bâtiments de chambrées numéros] 252 et la 253 avant le couvre-feu, aux blagues drôles et aux attitudes-check [note du RAPU: des attitudes-check sont de petites actions démontrant la motivation des cadets. Cela peut comprendre des chansons, mouvements, réponses vocales, etc.], je garde un bon sentiment de ces journées par-dessus tout.

Je tiens sincèremen­t à souligner le fait que le cours d’aviation

avancée n’aurait pas été le même sans les cadets, les cadets-cadres et les officiers avec qui nous étions.

Être entouré de personnes qui partagent la même passion que soi crée une ambiance extraordin­aire.

À la fin de ce séjour, j’ai non seulement acquis de nouvelles connaissan­ces sur l’aviation, mais j’ai aussi pu sortir de ma zone de confort et développer mon sens de leadership en donnant des cours et en dirigeant une section.

En conclusion, ce camp d’été reste pour moi, et je pense pour la plupart de mes camarades, une expérience inoubliabl­e. Je suis vraiment heureuse d’y être venue et triste de repartir.

Ces trois semaines et demie m’ont réellement permis de me dépasser et aussi de créer de nouvelles amitiés. C’est fou de se dire que, maintenant, je connais quelpour

qu’un partout où je vais, que ce soit à Ottawa, en Outaouais, à Valcartier, à Lévis ou même proche de chez moi, à Montréal.

Le camp était une expérience incroyable et il offre des opportunit­és inégalées par tout autre camp d’été. Je souhaite à tous de vivre quelque chose de semblable parce que c’est inoubliabl­e.

Maintenant, le témoignage du cadet Noah ChoquetteH­ayes, qui a également seize ans, vit à Saint-Eustache, a suivi le cours de voile 1 et est membre du Corps des cadets de la Marine royale canadienne (CCMRC) 300 Boisbriand.

Je suis le cadet Noah Choquette-Hayes. En septembre, je vais débuter ma cinquième année dans le Programme des cadets. Actuelleme­nt je me trouve sur le Centre d’entraîneme­nt des cadets (CEC) de Bagotville pour une deuxième fois dans ma vie.

Être sur un camp d’été de cadets, c’est selon moi une expérience à vivre et à revivre qui nous apporte du leadership, le sens de vivre en communauté, mais aussi des amitiés. Grâce au camp de cadets, j’ai découvert des aptitudes que j’ai même eu l’occasion de développer et que je n’avais aucune idée que je possédais.

Cette année je suis sur un camp de six semaines de voile. Honnêtemen­t, je n’ai jamais eu autant de plaisir. La voile fut mon coup de coeur dès mon premier camp qui était un le cours d’instructio­n générale de deux semaines en 2019. Dès que je suis parti de mon « deux semaines », je voulais aller sur un camp de voile ici au CEC Bagotville.

avec des vraies valeurs, des personnes vraies. En plus les camps d’été ne sont pas restrictif­s, mais sont accessible­s à tous ceux ayant la volonté et le désir d’avancer. En plus de tout ça, être sur un camp, nous forge de nouvelles valeurs, nous apprend la discipline et nous fait vivre des émotions nous rendant plus fort qu’avant. J’ai rencontré plein de personnes et je suis qu’à environ la moitié de mon camp. Les personnes que j’ai rencontrée­s m’ont toutes apporté au moins un savoir.

En étant sur le CEC Bagotville, on vit avec des humains qui vivent la même expérience que nous. Certains jours sont plus diffici

les que d’autres et ce serait vous mentir si je vous disais le contraire. Ces jours-là sont difficiles à compléter, mais je sais que je suis accompagné et que si j’ai besoin de parler, le conseiller jeunesse ou l’aumônier sont là pour mes collègues et moi-même. Et si jamais une personne n’est pas à l’aise auprès d’eux, il y a toujours les officiers, et les cadetscadr­es qui sont prêts à nous écouter.

L’avantage des camps c’est qu’il y a tout un éventail de choix, pour tous avec des durées différente­s adaptées à tous. Grâce aux deux camps auxquels j’ai participé, j’ai gagné tellement plus de force au niveau mental,

me permettant d’accomplir de nouvelles épreuves dans ma vie

Je fais de la voile à tous les jours et c’est comme si je commençais une nouvelle activité à tous les jours, tellement que je m’amuse!

Après mon parcours de cadets, j’aurai donné une partie importante de ma vie aux cadets. Si je pouvais rester plus longtemps, je le ferais. Je suis convaincu que plusieurs de mes amis partagent cette pensée et ont ce gros coup de coeur pour les camps d’été de cadets.

Bien que le CEC Bagotville a été à l’arrêt durant deux étés, la machine est maintenant en marche et permet d’améliorer les expérience­s offertes par le Programme des cadets. Même si on a parfois chaud, même s’il y a des moustiques, même si ce n’est pas toujours facile, il y a tellement d’autres points positifs sur lesquels on peut se concentrer.

J’ai rencontré des gens de partout dans la province, des personnes de ma région comme des personnes venant de Rimouski et Québec. Ces personnes vont rester dans ma mémoire et dans mon coeur à vie.

 ?? ?? Heipoe Gilet a remporté le prix de la meilleure cadette de sa section lors de la parade de graduation qui s’est tenue le 29 juillet.
Heipoe Gilet a remporté le prix de la meilleure cadette de sa section lors de la parade de graduation qui s’est tenue le 29 juillet.
 ?? ?? Le cadet Noah Choquette-Hayes est le barreur du voilier 6096, accompagné par son équipière la cadette Norah Njonjo.
Le cadet Noah Choquette-Hayes est le barreur du voilier 6096, accompagné par son équipière la cadette Norah Njonjo.

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