Blessé ou non il faut bouger
Combien de personnes ayant une blessure musculaire et/ou articulaire deviennent inactives pendant plusieurs semaines? Elles sont assez nombreuses. La douleur est souvent la principale cause de cette période de sédentarité. Même s’il est important de ne pas ignorer ces blessures, nous suggérons tout de même de rester actif.
Toujours selon la gravité de la blessure, il est recommandé d’arrêter les mouvements qui créent de la douleur et de consulter un professionnel de la santé, surtout si après une semaine la douleur est toujours présente et que les activités habituelles ne sont pas possibles à effectuer.
La sédentarité, volontaire ou non, apporte plusieurs effets sur le corps. Après quatre semaines de déconditionnement, il y a des répercussions visibles au niveau physique et mental. Cela peut amener des symptômes dépressifs, de l’anxiété, du stress, de la fatigue chronique, une diminution de la motivation, des troubles nutritionnels, un dérèglement du sommeil et une irritabilité.
De plus, le système cardiovasculaire subira des altérations physiologiques:
• Diminution d’environ 10 %
de la capacité cardiorespiratoire après deux semaines d’arrêt de pratique sportive. Après quatre semaines, ces changements sont encore plus importants. Un petit effort demandera à l’organisme plus d’énergie qu’auparavant.
• Diminution des capacités cardiovasculaires, cela s’en ressent sur le souffle. Un petit effort demandera à l’organisme plus d’énergie qu’auparavant.
• Augmentation de la fréquence cardiaque et de la tension artérielle, même au repos, car le coeur semble davantage sollicité.
Le plus grand enjeu dans le maintien de la pratique d’activité physique est la gestion de la douleur.
Selon l’Association internationale pour l’étude de la douleur (IASP), la douleur est « une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à, ou ressemblant à celle associée à, une lésion tissulaire réelle ou potentielle. La douleur est toujours subjective pour chaque individu, elle est liée à des expériences antérieures. »
Une revue systématique fournit des preuves que l’exercice d’aérobie (cardio) réduit la sensibilisation à la douleur d’environ 10 % chez les personnes souffrant de douleurs musculosquelettiques.
Continuer à faire de l’activité physique amène beaucoup de bénéfices au niveau de la santé physique et mentale. Consultez un de vos kinésiologues PSP pour encadrer votre entrainement.
Voici quelques recommandations de votre PSP :
Commencez lentement
Débutez à 50 % de votre capacité où vous étiez avant de vous blesser et augmentez de 10 % par semaine soit le volume ou l’intensité.
Entrainement croisé
Par exemple, si la course vous crée de la douleur, optez plutôt pour le vélo ou la natation.
Écoutez votre corps
Le plus important c’est de s’écouter. Chaque individu est différent, il ne faut pas utiliser notre égo. Il faut bouger.
SAVIEZ-VOUS QUE?
Effectuer un renforcement musculaire du membre le moins touché peut engendrer des adaptations sur le membre opposé qui est blessé pour le garder en bonne santé. C’est ce qu’on appelle l’éducation croisée de la force musculaire ou renforcement croisé (RC).
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