La lgén Carignan poursuit sa mission
Trois ans jour pour jour après la création de son organisation et sa nomination en tant que Chef – Conduite professionnelle et culture, la lieutenantegénérale Jennie Carignan était de passage à la BFC Bagotville les 29 et 30 avril afin de poursuivre la discussion entamée avec les membres il y a trois ans.
« Après trois ans, notre objectif est de prendre le pouls des membres, de s’assurer que les actions entreprises touchent leurs objectifs. Nous continuons à consulter, à échanger avec les membres, ça fait partie de la façon dont on fonctionne », a expliqué la lgén Carignan, en entrevue avec le Vortex lors de son passage à Bagotville.
Depuis sa nomination et la création de cette nouvelle fonction au printemps 2021, la lgén Carignan et son équipe ont rencontré plus de 17 000 personnes au sein de l’organisation des Forces armées canadiennes.
Des officiers responsables de la Conduite professionnelle et de la culture ont été nommés au sein de toutes les unités d’envergure des FAC et on sent déjà un vent de changement au sein de l’organisation, selon la lgén Carignan.
« Les gens me disent qu’ils voient des changements. Il y a une prise de conscience de ce que signifient l’inclusion et les inconduites au sein de l’ensemble des Forces armées canadiennes. On change progressivement d’approche et de style de leadership. Nous avons aussi travaillé beaucoup pour améliorer la gestion des conflits », explique la Chef – Conduite professionnelle et culture.
Tout en étant visiblement très fière du travail accompli par sa jeune organisation, la lgén Carignan admet franchement que tout n’est pas réglé. « Le changement, c’est toujours difficile. On a toujours changé au sein des Forces canadiennes, généralement on ne sent pas de résistance, mais il est normal que les gens défendent ce qui leur tient à coeur. Avec des standards applicables à tous, on regarde plutôt ce qu’on a à gagner à faire preuve de flexibilité et d’ouverture », ajoute la lieutenantegénérale.
En référence aux nouveaux standards liés notamment à l’apparence, Mme Carignan admet que même si la règle est simple, puisqu’en général elle vise essentiellement à éliminer les distinctions qui étaient faites entre les membres en raison de leur genre ou de leurs croyances, la pilule est plus difficile à avaler pour certains.
« C’est un changement profond tant pour les membres du rang que pour le leadership. Je sais que les militaires sont attachés à leur identité professionnelle et personnelle. Lorsque tout le monde est pareil, personne ne se lève pour dire que quelque chose ne va pas. Dans le monde en perpétuel changement qu’on connaît maintenant, il faut que les leaders s’adaptent rapidement et qu’ils tirent avantage de cette diversité », affirme la lgén Carignan.
« On a toujours eu des militaires aux cheveux longs, c’est juste qu’on autorisait cette caractéristique à un genre. Avec des standards qui s’appliquent à tous, on