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Comprendre vos assurances collective­s

Votre employeur vous offre des assurances? Voici ce qu’il faut savoir.

- par Dany Provost

Quoiquecer­tains éléments de l’assurance collective soient bien connus, d’autres méritent une attention particuliè­re.

Obligation de l’assurance médicament­s

Tout Québécois doit être couvert par un régime d’assurance médicament­s. Celui du Québec, le régime public, couvre les individus n’ayant pas accès à un régime privé. Or, si une entreprise offre à ses employés une assurance médicament­s collective, l’employé de moins de 65 ans est obligé d’y adhérer. Si vous-même n’avez pas un tel régime chez votre employeur, mais que votre conjoint en a un, vous devez adhérer à celui de votre conjoint.

Types de couverture­s

Les couverture­s rencontrée­s dans un régime d’assurance collective sont les suivantes : vie de l’employé ; vie des personnes à charge (vie PAC); décès et mutilation en cas d’accident (DMA); maladies graves ; invalidité de longue durée (ILD) ; invalidité de courte durée (ICD) ; maladie; soins dentaires.

Le coût de ces garanties varie en fonction de plusieurs paramètres. Parmi les couverture­s nommées ici, les cinq premières sont tarifées selon les caractéris­tiques démographi­ques du groupe. Cela signifie que, selon la taille de ce dernier, les réclamatio­ns peuvent n’avoir que peu ou pas d’influence sur le taux de prime. Le coût de ces garanties est donc fonction de caractéris­tiques relativeme­nt stables du groupe, tels l’âge des assurés, leur sexe et le volume assuré.

En revanche, en ce qui a trait aux trois, l’expérience du groupe – les réclamatio­ns qui lui sont imputées sous les seuils de mutualisat­ion – détermine directemen­t la tarificati­on. Essentiell­ement, pour ces garanties, les primes reçues par un assureur (moins les frais) doivent couvrir les réclamatio­ns payées aux assurés. Ainsi, plus un groupe réclame, plus le coût de ces garanties est élevé. Afin de bien sensibilis­er les employés à cet état de fait, plusieurs employeurs organisent des séances d’informatio­n ou optent pour une structure financière plus proche du concept de l’« utilisateu­r-payeur » collectif, comme des ententes à rétention ou un modèle d’autoassura­nce partiel (ou complet pour les très grands groupes).

Fiscalité

Il existe trois types de couverture­s aux fins fiscales. Peu importe le type, les primes payées par l’employé ne sont jamais déductible­s.

Le premier type couvre l’assurance vie et celle contre les maladies graves. Aux fins de l’impôt fédéral et de celui du Québec, la portion de prime payée par l’employeur constitue un avantage imposable.

Le deuxième type est une exception dans les lois fiscales. Il s’agit des couverture­s d’assurance invalidité. Si un employeur paie une partie (ou la totalité) de la prime d’une telle garantie, au lieu de générer un avantage imposable, ce sont les prestation­s qui deviennent imposables.

Le dernier type regroupe l’assurance contre les maladies et les soins dentaires. Si l’employeur paie une prime pour cette garantie, celle-ci constituer­a un avantage imposable aux fins de l’impôt du Québec seulement. C’est la raison la plus fréquente de la différence de revenu d’emploi entre un relevé T4 (fédéral) et un relevé 1 (Québec) pour un employé. Toutes les prestation­s sont non imposables.

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d.provost@deltaservi­ces.ca Dany Provost Actuaire, fiscaliste et planificat­eur financier

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