Victoriaville prend le virage de la mobilité durable
Vous pensez que seules Montréal et Québec souffrent de l’omniprésence de l’automobile ? Faux. Même les municipalités de taille moyenne composent de plus en plus difficilement avec l’explosion du parc automobile. C’est le cas de Victoriaville, qui a décidé de prendre le taureau par les cornes en adoptant son premier plan de mobilité durable.
Avec 29 000 voitures immatriculées et une hausse à prévoir de
6 000 véhicules d’ici 2030, la 25e ville en importance au Québec a décidé de réagir. « Nous subissons de plus en plus les conséquences de la congestion. Au centre-ville, on perd du temps aux feux de circulation, les places de stationnement viennent à manquer et le fort achalandage routier accroît l’insécurité », explique Jean-françois Morissette, directeur du service de la gestion du territoire.
Présenté en janvier, le premier plan de mobilité durable vise à repenser complètement les déplacements. « Notre but, c’est de changer les habitudes en promouvant les solutions de rechange au voiturage en solo », dit Jean-françois Morissette. Victoriaville vise notamment à développer le transport actif, en interconnectant les pistes cyclables, en améliorant la sécurité et en installant plus de supports à vélos. « On croit qu’il est possible d’augmenter la part modale du vélo et de la marche, car le déplacement moyen des Victoriavillois n’est que de 3 km. En plus, notre territoire est complètement plat », dit le directeur.
Victoriaville bonifiera son offre en transport en commun et offrira des subventions pour rénover les quartiers anciens, qui sont tout près des services. « On veut défaire le réflexe de penser que le neuf, c’est mieux », dit-il. Après avoir tout concédé à l’auto depuis les années 1960, Victoriaville veut inverser le courant. S.D.