Les Affaires

« L’action du propriétai­re du détaillant Zara est une aubaine »

– Alexei Jourovski, gestionnai­re de portefeuil­le chez Unigestion

- Stéphane Rolland stephane.rolland@tc.tc

Les marchés en action – Quelle est votre philosophi­e d’investisse­ment? Nous évaluons les actions en fonction du risque, que ce soit pour les titres individuel­s ou les secteurs. Nous cherchons à composer un portefeuil­le qui est moins risqué que l’indice. Notre objectif est de créer de la valeur ajoutée dans les périodes difficiles, sans nécessaire­ment chercher à battre les marchés.

Ironiqueme­nt, vous dites que les investisse­urs prudents ne voient peut-être pas le risque de certains actifs réputés être moins risqués. En effet, les actions de dividende et les obligation­s sont plus risquées que certains épargnants ne pourraient le croire. Souvent utilisées pour réduire le risque d’un portefeuil­le, elles ne protègent plus aussi bien les portefeuil­les qu’elles le faisaient historique­ment, selon nous. La forte probabilit­é d’une augmentati­on des taux d’intérêt à court ou moyen terme représente un risque pour ces deux actifs générateur­s de revenus. Ainsi, les secteurs des services publics, des télécommun­ications et de la santé deviennent plus à risque, car on y retrouve beaucoup d’entreprise­s qui versent des dividendes.

Quelle société est sur votre écran radar?

Inditex (Bourse de Madrid, ITX) est le propriétai­re de l’enseigne Zara et le plus important détaillant de mode du monde. La perception du marché boursier espagnol est mauvaise en raison des difficulté­s économique­s que connaît le pays, mais le titre d’Inditex représente une aubaine, selon nous. La société s’inspire des défilés des grands couturiers pour dessiner ses collection­s de prêts-à-porter. En ayant ses usines en Espagne, elle est en mesure de réagir rapidement aux nouvelles tendances. Elle est donc moins à risque de produire une collection qui n’est pas au goût du jour.

Que pensez-vous du marché canadien?

Les actions canadienne­s ne sont plus vraiment bon marché. Au Canada, comme aux ÉtatsUnis, certains titres défensifs nous semblent chers. Cela dit, on trouve tout de même des actions à un prix que nous estimons raisonnabl­e, comme la société de télécommun­ications BCE (Tor., BCE, 50,64$).

Alexei Jourovski

Gestionnai­re de portefeuil­le chez Unigestion

Alexei Jourovski est directeur général et

suisse Unigestion, qui gère des actifs pour des

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