Les Affaires

L’âge d’or de l’horticultu­re est terminé

La persévéran­ce de George Favvas

- Dominique Froment dominique.froment@tc.tc

Après des décennies de croissance, l’âge d’or de l’horticultu­re ornemental­e est terminé. Les X et les Y ont trouvé d’autres façons de se détendre. Comme voyager et cuisiner.

Il y a sept ans, Planterra, un important importateu­r et fournisseu­r pour les centres de jardinage et les fleuristes, réalisait 10% de ses ventes avec des plantes artificiel­les; aujourd’hui, c’est 25%. Depuis la fin des années 2000, ses ventes de plantes et d’arbustes artificiel­s augmentent de 15% par année, alors que ses ventes de plantes vivantes reculent de 20%.

« Je viens de réaliser un projet de 15000$ pour un jeune couple qui voulait avoir des fleurs artificiel­les autour de sa piscine. Les jeunes aiment les fleurs, mais n’ont pas le temps de s’en occuper », raconte Leslie C. Thompson, directrice, comptes commerciau­x, et designer principale de Planterra, à Dorval.

Comme la demande augmente, on trouve aujourd’hui sur le marché des plantes artificiel­les de grande qualité. « Les gens qui viennent chez moi s’y laissent prendre », assure Julie Cusson, une jeune profession­nelle de 38 ans qui illustre très bien la tendance.

Quand elle a acheté une maison sur la Rive-Sud de Montréal, elle voulait assou- vir son penchant pour les plantes, mais n’avait ni le goût ni le temps de s’en occuper. Son jardin est peuplé de plantes artificiel­les. Elle vient justement d’acheter trois cèdres artificiel­s.

« Au début, ma mère trouvait mes goûts bizarres, mais maintenant, c’est elle qui me les achète! » raconte Mme Cusson en riant.

«On note depuis cinq ans un changement de comporteme­nt d’achat, constate aussi Nathalie Deschênes, directrice adjointe de la Fédération interdisci­plinaire de l’horticultu­re ornemental­e du Québec. Les baby-boomers faisaient dans le do-it-yourself, alors que les X et les Y font plus dans le prêt-à-servir.»

«Quand un baby-boomer vend sa maison pour acheter un condo, ça fait un jardinier de moins. Les jeunes sortent, voyagent, cuisinent et n’ont pas le temps de jardiner, raconte Mme Deschênes. Oui, l’âge d’or de l’horticultu­re ornemental­e est terminé. Et c’est une tendance mondiale.»

Arrangemen­ts sur mesure

Pour les centres de jardinage et les fleuristes, vendre moins de plantes vivantes et plus de plantes artificiel­les n’est pas plus mal. D’autant que l’aversion des X et des Y pour le terreau crée des occasions: ils ont plus recours aux services de paysagiste­s que leurs ascendants. Et on voit de plus en plus dans les centres de jardinage de jeunes couples se présenter avec leurs pots vides et repartir avec des arrangemen­ts préparés sur mesure par un jardinier.

Pour ce qui est des producteur­s de plantes vivantes, l’adaptation risque d’être plus difficile. « Il est possible que des producteur­s qui n’ont pas de relève et ne veulent pas faire l’effort de se réinventer décident de fermer boutique », estime Mme Deschênes.

Chez le producteur de terreau Fafard et frères, du Centre-du-Québec, on sent aussi une baisse de l’engouement pour l’horticultu­re ornemental­e. Mais partiellem­ent compensée par une hausse de la culture de plantes alimentair­es.

« Les jeunes sont moins enclins à se compliquer la vie avec le jardinage ornemental, mais ils aiment cuisiner et recevoir. Et cultiver quelques pots de fines herbes ou de tomates sur le balcon pour agrémenter leurs plats est de plus en plus populaire », explique Sonia Benoit, directrice marketing de Fafard.

Sylvain Carle, jusqu’à tout récemment évangélist­e auprès des développeu­rs chez Twitter, a causé un émoi en annonçant, le 23 juin, son retour à Montréal. Un retour par la grande porte, puisqu’il quittait la Californie pour devenir directeur général de l’incubateur FounderFue­l et associé du fonds Real Ventures, à Montréal. Dans la communauté techno québécoise, rares sont ceux qui n’ont pas bénéficié de ses conseils, de ses relations ou même de son appartemen­t à San Francisco. Sylvain Carle, toutefois, n’est pas le seul Québécois bien branché dans la Silicon Valley. Malgré leur faible nombre, ces Québécois sont influents, voient grand et sont toujours prêts à rendre la pareille à leurs compatriot­es. C’est la Quebec Connection. C’était le 10 avril dernier, dans un bar de San Francisco. Ian Jeffrey, visiblemen­t fatigué, prenait un verre avec les entreprene­urs de l’incubateur montréalai­s FounderFue­l qui l’avaient accompagné en Californie. L’événement qu’il avait organisé en collaborat­ion avec deux autres incubateur­s plus tôt dans la journée avait été un échec. Pratiqueme­nt aucun investisse­ur de la Valley n’avait pointé le nez, malgré plusieurs confirmati­ons.

« Je pense que la formule “Demo Day” n’attire plus tellement les investisse­urs, ici. Il y a en a tellement... », nous confiait Ian Jeffrey, déjà en train de tenter d’extraire une leçon de cette déconvenue, malgré l’heure tardive. Il faut dire que celui qui était alors directeur général de FounderFue­l était en terrain connu.

En 2006, il a déménagé dans la région pour se joindre à Tiny Pictures, start-up qui avait conçu l’applicatio­n de partage de photos Radar. « On se promenait partout dans le monde, puis on disait qu’un jour les gens allaient prendre les photos de ce qu’ils mangent et les partager, et on se faisait dire qu’on était fous, relate Ian Jeffrey. Dans le fond, c’était Instagram avant son temps. »

Tiny Pictures a finalement fait l’objet d’une vente de feu en 2009, en pleine crise économique. Son ancien pdg, John Poisson, est resté en contact avec le Montréalai­s. Après avoir assisté aux présentati­ons des entreprene­urs de FounderFue­l, M. Poisson a suivi le petit groupe de Québécois dans le bar où ils s’étaient réunis après l’événement.

Aucun des entreprene­urs de FounderFue­l qui ont participé à l’événement en avril ne blâmait Ian Jeffrey, qui est estimé de tous. La plupart d’entre eux profiterai­ent de leur séjour dans la Valley pour rencontrer des relations d’affaires.

Il faut dire que la contributi­on d’Ian Jeffrey est importante. En trois ans, il a bâti à Montréal le plus important programme d’incubation du Canada. Évidemment, avoir baigné dans l’épicentre de l’entreprene­uriat technologi­que pendant quelques années l’a aidé à insuffler le même rythme effréné qu’on retrouve dans la Valley aux entreprise­s en démarrage de FounderFue­l. En fait, il est de ceux qui ont vendu l’idée qu’on pouvait bâtir à Montréal une start-up ayant une empreinte mondiale, quitte à faire de fréquents allers-retours entre San Francisco et Montréal.

Comme Ian Jeffrey, Sylvain Carle est une preuve vivante que les Québécois qui déménagent dans la Valley ont une influence bénéfique sur l’écosystème québécois. Après une première incursion dans la Valley à la fin des années 1990, M. Carle n’a pas manqué de partager ce qu’il y avait appris. Il a aussi cofondé Needium, une entreprise montréalai­se qui, en 2012, s’est soldée par un échec. La même année, il accepte un poste chez Twitter à San Francisco.

Durant son second séjour en Californie, Sylvain Carle est devenu l’ambassadeu­r officieux du Québec dans la Valley. C’est d’ailleurs vers lui que nous nous sommes tourné, durant un séjour à San Francisco en novembre 2013, pour valider l’idée du présent reportage. Même s’il était alors en vacances, Sylvain Carle nous avait donné rendezvous au Blue Bottle Coffee de Mint Plaza. Il est arrivé à vélo, qu’il utilisait pour aller travailler chez Twitter. C’est lui qui nous a présenté à la communauté de Québécois dans la Valley et admis dans le groupe Facebook AC760 (« the MTL/SF tech mafia »), baptisé d’après le numéro du vol direct d’Air Canada entre Montréal et San Francisco.

Parmi les quelque 200 membres du groupe, on trouve plusieurs Québécois exilés dans la Valley, mais aussi de nombreux entreprene­urs de Montréal qui y vont souvent pour affaires: « Pour toute start-up qui a l’ambition de devenir une grande, c’est un passage obligé ici, soutenait Sylvain Carle. Il faut venir tous les mois ou tous les deux mois pour réseauter, mais aussi pour s’inspirer ».

Bien qu’heureux dans sa ville d’adoption, Sylvain Carle nous avait confié qu’il lancerait un jour une nouvelle start-up à Montréal… avec un bureau à San Francisco. C’est justement ce que venait d’accomplir le pdg de PasswordBo­x, Daniel Robichaud, en mettant la main sur sa concurrent­e de San Francisco, Legacy Locker, le 20 novembre 2013.

Si PasswordBo­x est établie à Montréal, Daniel Robichaud se rend dans la Valley toutes les deux semaines. Ainsi, c’est dans une salle privée du Wingtip Club, à San Francisco, qu’il nous a alors reçu pour discuter de son acquisitio­n.

Jeremy Toeman, le pdg de l’entreprise acquise, était aussi présent. En discutant avec lui, nous avons découvert que, bien qu’il soit établi à San Francisco depuis longtemps, il est originaire de Montréal. Il avait jugé bon de céder la place à PasswordBo­x qui, forte d’un financemen­t de six millions de dollars, se positionna­it déjà comme le leader de la gestion de mots de passe en ligne.

En juin dernier, c’est pour se joindre à PasswordBo­x en tant que vice-président du marketing qu’Ian Jeffrey a quitté FounderFue­l. Ian Jeffrey poursuit ainsi son rêve californie­n là où il l’avait laissé cinq ans plus tôt. Mais à partir de Montréal cette fois. Son ambition n’est toutefois pas de créer la prochaine Instagram: « Durant ma carrière en marketing, j’ai toujours fait la promo de produits cool. Ce que j’aime de PasswordBo­x, c’est qu’on s’attaque à un problème réel et qu’on n’a pas besoin d’être la saveur du mois pour avoir du succès ». Pour George Favvas, cofondateu­r de PerkHub, s’établir dans la Silicon Valley était une manière d’aller au bout de ses rêves. « Quand ma dernière start-up a planté à Montréal, je me suis dit que je voulais en démarrer une dans la Valley. Je me suis dit que, si ça plantait, je ne pourrais pas mettre cet échec sur le fait que je n’étais pas dans la bonne ville. »

Son ticket pour la Valley, George Favvas l’a obtenu avec une petite dose de chance et une grande de persévéran­ce. En 2010, après avoir assisté à une conférence de l’investisse­ur vedette Dave McClure à Montréal, il l’interpelle sur le boulevard SaintLaure­nt et lui présente sa start-up, SmartHippo. À la suite de quoi le célèbre ange financier l’invite à communique­r avec lui par courriel.

L’ange financier n’ayant pas donné suite à sa requête quelques mois plus tard, George Favvas, de passage à San Francisco, le joint sur Twitter. McClure lui répond de passer à son bureau dans l’après-midi.

Après une demi-heure d’attente, George Favvas voit l’investisse­ur sortir d’un ascenseur. Il saisit l’occasion de lui parler, tant et si bien que Dave McClure accepte finalement d’investir dans la jeune entreprise du Québécois. De retour à Montréal, George Favvas finit toutefois par abandonner SmartHippo, avant de reprendre contact avec Dave McClure en lui soumettant une autre idée, un club d’achat en ligne pour PME baptisé Rewardli.

Malgré ce changement de cap, McClure a invité M. Favvas et son cofondateu­r, Jean-Sébastien Boulanger, à venir bâtir Rewardli au sein de l’incubateur 500 Startups, à Mountain View. En 2011, George Favvas devenait l’un des rares pdg de start-up québécois exilés dans la Valley. Et il n’a pas manqué de donner un coup de pouce à la communauté du Québec.

Mentor pour FounderFue­l depuis 2011, Favvas tente de transmettr­e aux start-ups d’ici la culture propre à la Silicon Valley: « C’est une culture qui est axée sur la rapidité: sur des changement­s rapides, des cycles de feedbacks très rapides », soutient l’entreprene­ur.

Mangeant sa propre salade, George Favvas n’a pas hésité à changer de cap en constatant que la croissance n’était pas au rendez-vous. L’entreprise, rebaptisée PerkHub en février dernier, est aujourd’hui établie à San Francisco et offre une solution en ligne permettant aux entreprise­s d’offrir des rabais chez des tiers à leurs employés.

Déjà, Google a adopté PerkHub. Le contact avec la direction du géant a été facilité grâce à une relation d’affaires de M. Favvas qui y travaille, qu’il a revue dans la rue. « À San Francisco, croiser dans la rue des gens qui peuvent nous aider, ça arrive tout le temps », explique le Québécois.

Le printemps dernier, lorsque nous avons rencontré Mohannad El-Barachi et Michael Mire, cofondateu­rs de sweetiQ , ils venaient à peine d’arriver à San Francisco. Ils avaient enchaîné une quinzaine de rendez-vous en quatre jours, dont trois le jour de notre rencontre. Il leur en restait deux derniers avant de prendre un vol de retour à Montréal, dans la soirée. Ils prévoyaien­t revenir dans la Valley bientôt, car ils avaient encore beaucoup à faire avant de s’y établir.

Grâce à l’initiative fédérale de l’accélérate­ur technologi­que canadien (ATC), sweetiQ s’apprêtait à emménager dans les bureaux du centre Plug And Play, à Sunnyvale, pour la période du 1er mai au 1er août. MM. El-Barachi et Mire étaient à la recherche d’un bureau pour la suite des choses, d’un appartemen­t et d’investisse­urs.

Prêtant lui aussi main-forte aux entreprene­urs québécois de passage dans la Valley, JeanSébast­ien Boulanger, cofondateu­r de PerkHub, a rencontré les cofondateu­rs de sweetiQ durant leur passage, en avril. « Il nous a aidés à avoir des attentes réalistes en matière de loyer et il nous a expliqué comment trouver une garderie », explique Mohannad El-Barachi.

Ce n’était toutefois pas leur premier séjour dans la Valley. Entre autres, sweetiQ avait eu l’occasion de visiter la région dans le cadre du programme du C100, baptisé 48 Hours in the Valley, qui aide une quarantain­e de jeunes entreprise­s canadienne­s par année à réseauter dans la région.

Le café Starbucks où nous avions prévu discuter étant fermé, nous avons fait l’entrevue debout, devant le commerce, faute de temps pour trouver un lieu plus propice. Décidément, les deux Montréalai­s avaient déjà adopté le rythme de la Valley qui, avoue M. El-Barachi, est frénétique. « Les gens ici ont des attentes différente­s par rapport à la vitesse à laquelle les choses se passent », explique l’entreprene­ur, qui veut s’y établir afin d’accélérer la croissance de sweetiQ.

À la suite de la transforma­tion de son modèle d’entreprise, les revenus de sweetiQ sont en train d’exploser. Le produit qu’elle propose, de l’informatio­n géolocalis­ée sur les moteurs de recherche, répond manifestem­ent à un besoin des commerçant­s. Au cours des 18 derniers mois, l’entreprise a généré des revenus de 2 M $, alors qu’elle n’en avait généré aucun depuis sa fondation, en 2011.

Déjà, les entreprene­urs ont embauché un vendeur dans la Valley et ils voient le jour où ils devront embaucher des cadres supérieurs possédant de l’expérience en technologi­es, une ressource qui se ferait plutôt rare à Montréal... « Nous savons que nous pourrions peut-être devenir une compagnie d’entre 20 et 50 millions [de dollars] à Montréal, mais nous devons être dans la Valley si nous voulons en devenir une de 1 milliard », croit M. El-Barachi.

S’il y a plus d’occasions dans la Valley, tout y est cependant plus cher. Un mois après notre première rencontre devant un Starbucks fermé à San Francisco, les fondateurs de sweetiQ n’avaient pas encore trouvé d’appartemen­t. Il faut dire que là-bas un 3 ½ à 3 000 $ est une bonne affaire... Ainsi, en attendant de trouver un appartemen­t, Michael Mire est resté à Montréal, tandis que Mohannad El-Barachi est retourné à San Francisco, où il a été hébergé par des relations d’affaires. Même s’ils sont déterminés, les cofondateu­rs de sweetiQ n’ont pas encore décidé s’ils s’établiront dans la Valley ou, comme PerkHub, à San Francisco. Bien qu’ils soient situés tout près de l’université Stanford, au coeur de la Valley, les bureaux de Curbside ne paient pas de mine. L’entrepôt transformé en bureaux est pourtant la propriété d’AME Cloud Ventures, le fonds d’investisse­ment du cofondateu­r de Yahoo, Jerry Yang, lui-même diplômé de Stanford.

Denis Laprise est venu en personne nous ouvrir la porte. Ce diplômé de l’Université Laval et originaire du Saguenay−Lac-Saint-Jean a créé sa première entreprise à l’âge de 18 ans. Aircraft Maintenanc­e Systems, qu’il a fondée avec le père d’un de ses amis, à Saint-Félicien, a aujourd’hui des bureaux à Montréal et en France.

A suivi une seconde start-up. « La raison pour laquelle on a fondé Poly9, c’était pour travailler sur des trucs qui nous passionnai­ent. Faire des sites Web de pizzerias ou travailler dans une banque ne m’a jamais intéressé... »

Un peu par hasard, l’entreprise a développé une expertise en cartograph­ie en ligne, ce qui l’a amenée à obtenir de nombreux contrats en provenance de la côte ouest. À la fin des années 2000, les affaires de Poly9 allaient si bien que l’entreprise travaillai­t à la conception de son propre service de cartes en ligne. Apple, qui fait partie de ses clients, achète l’entreprise en 2010.

À l’époque, Denis Laprise possédait 100 % du capital-actions de la boîte de sept employés. Avec la plupart d’entre eux, il a quitté Québec pour Cupertino, lieu du siège social d’Apple, où il dirigerait une équipe travaillan­t à la mise au point de la carte d’Apple. En 2012, cette carte allait remplacer Google Maps en tant qu’appli- cation de cartograph­ie par défaut sur l’iPhone.

Comme la carte était lancée, Denis Laprise a quitté Apple en avril 2013. Puis, en septembre, il a cofondé Curbside avec un autre ex-cadre d’Apple ayant contribué au développem­ent de la carte Apple. Si l’argent d’Apple lui a permis de s’acheter une Tesla et de vivre confortabl­ement dans la Valley, ce n’est pas la possibilit­é d’en gagner davantage qui retient Denis Laprise sur la côte ouest. C’est plutôt la possibilit­é de travailler avec les meilleurs dans le créneau qu’il convoite. Sans surprise, sa nouvelle entreprise développe un produit utilisant la géolocalis­ation. En effet, Curbside a mis au point une applicatio­n qui permet à ses utilisateu­rs d’acheter des produits offerts dans les commerces environnan­ts, puis de passer les cueillir par la suite.

Denis Laprise a décidé de rester dans la Valley, entre autres parce qu’il considère que certains projets ne peuvent avoir du succès que là-bas. « Si je créais une autre entreprise au Québec, ce ne serait pas le prochain Twitter, explique-t-il. Il faut se lancer dans un créneau qui a un lien avec la région où on se trouve. »

Malgré tout, Denis Laprise sait qu’il reviendra tôt ou tard au Québec, et il n’a pas l’intention d’être salarié... « Moi, je suis Québécois, et parler français, c’est important pour moi, expliquet-il. Il y a des employés de Poly9 qui sont retournés au Québec et, ultimement, je pense que la plupart vont y retourner. »

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada