Le plan match international d’Olymel
Monde — Plusieurs conditions de marché et facteurs favorisent actuellement le producteur de porcs Olymel pour accroître ses ventes en Russie, aux États-Unis, en Corée du Sud et en Chine.
« La Russie est le marché le plus intéressant pour nous », affirme son pdg Réjean Nadeau. Olymel a recommencé à y exporter du porc cette année, après que les autorités russes eurent bloqué ses expéditions durant la plus grande partie de 2013.
Pourquoi ? Parce que les porcs transformés par Olymel avaient été traités à la ractopamine, un facteur de croissance – banni dans certains pays – largement utilisé dans la production porcine au Canada. Pour vendre de nouveau en Russie, l’entreprise a changé la vocation de deux abattoirs, à Vallée-Jonction, au Québec, et à Red Deer, en Alberta. Ainsi, les bêtes qui y sont abattues n’ont pas été traitées à la ractopamine.
Malgré la reprise des exportations, Réjean Nadeau se montre prudent à propos du marché russe. « C’est un marché imprévisible. On ne sait jamais quand les autorités vont décider de changer les règles. Mais pour l’instant, on a des occasions d’affaires, et on en profite ! » Enfin, Olymel s’attend à accroître ses exportations de porcs en Chine, « le marché le plus prometteur à long terme » pour l’entreprise, selon Réjean Nadeau. D’une part, parce que la demande y est de plus en plus importante, alors que la production porcine en Chine peine à approvisionner le vaste marché chinois.
D’autre part, parce qu’Olymel est en train de changer sa stratégie de commercialisation en Chine. Actuellement, ce sont des maisons de commerce qui vendent ses produits dans ce marché. Le recours à ces négociants lui facilite la vie, mais l’empêche de contrôler la distribution de ses produits. « C’est pourquoi on veut développer des relations d’affaires avec des consommateurs de nos produits », explique Réjean Nadeau.