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- Dominique Froment dominique.froment@tc.tc

Chef Pascal surfe sur la vague du prêt-à-manger

Entreprend­re — Pascal Bisson, de Chef Pascal, prévoit ouvrir plusieurs comptoirs de prêtà-manger Le lunch box un peu partout au Québec au cours des cinq prochaines années.

En 2013, Chef Pascal, qui compte 19 employés, dont 7 à temps plein, et 3 livreurs, a réalisé quelques contrats pour Aramark, un géant américain des services alimentair­es. « Au début de l’année, Aramark Canada m’a approché pour me demander d’offrir une option santé au Grand Prix du Canada de Formule 1, à Montréal. J’avais trois concession­s [kiosques] sur le site, raconte M. Bisson. Ce n’est pas ce qu’il y a de plus payant, mais c’est bon pour la réputation. Et nous sommes en discussion pour quatre concession­s pour le Grand Prix de 2015. »

Par option santé, M. Bisson veut dire sans gluten [non certifié, c’est-à-dire que cette option ne convient pas aux personnes atteintes de la maladie coeliaque]. « De plus en plus de mes clients souhaitent offrir une option sans gluten, souligne M. Bisson, unique actionnair­e de Chef Pascal. Mais ma force, c’est le service à la clientèle et la constance dans la qualité du produit. »

Chef Pascal exploite aussi une cuisine mobile dans un camion, Le Dîner Express.

Et il vient d’ouvrir une petite épicerie, dans le quartier montréalai­s de Ville-Émard, qui propose des menus sans gluten et paléo [régime paléolithi­que qui exclut le blé, les arachides et les produits laitiers].

« Nous ferons bientôt la livraison à domicile dans le quartier, un lunch à la fois », précise M. Bisson. Chef Pascal fait déjà la livraison partout au Québec, par Expedibus, pour un minimum de 20 lunchs.

Jeune, mais expériment­é

Pascal Bisson a commencé des études à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec, mais comme il trouvait que ça manquait d’action, il est allé s’engager dans un Pizzédélic.

À 18 ans, il est devenu chef cuisinier et gérant du restaurant du boulevard Saint-Laurent, à Montréal. Pour le même groupe élargi de gens d’affaires, il a ensuite géré sept Sushi Shop. « Pendant six ans, j’ai participé à la conception et à l’ouverture d’une douzaine de restaurant­s et de bars », précise M. Bisson, 34 ans.

Par la suite, il a travaillé pendant cinq ans pour le Cirque du Soleil. C’est après avoir été chef exécutif au restaurant L’Appartemen­t, pendant quatre ans, qu’il a finalement décidé de créer sa propre entreprise en 2011, Chef Pascal.

« Je connaissai­s assez le milieu pour savoir qu’il manquait un traiteur santé dans l’industrie, dit M. Bisson. Je voulais aller dans le sans gluten. »

Il aménage donc une petite cuisine de 450 pi2 dans l’est de la ville et cible les séances de photograph­ie. Il est aussi traiteur pour des locataires de la Tour de la Bourse. À la demande de ces clients, il prépare des lunchs pour tous les jours de la semaine. Ce service est maintenant offert sous le nom de Le lunch box.

« Récemment, j’ai livré 250 lunchs à la Régie de l’assurance maladie du Québec le matin, et l’aprèsmidi, 350 lunchs à la Banque Royale », précise M. Bisson, qui jure qu’il n’a jamais approché ces deux clients. « C’est du bouche-à-oreille. »

Ceci dit, tous les clients de Chef Pascal – TVA, Bombardier, Air Canada, GAP Canada, Reitmans, Veuve Clicquot, etc. – ne lui sont pas tombés du ciel. M. Bisson prend contact avec des entreprise­s tous les jours.

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« Au début de l’année, Aramark Canada m’a approché pour me demander d’offrir une option santé au Grand Prix du Canada de Formule 1, à Montréal. J’avais trois concession­s [kiosques] sur le site, raconte Pascal Bisson, de Chef Pascal.

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