L’arrivée des ordinateurs créatifs
Malgré les pas de géant qu’on a fait en matière d’intelligence artificielle, les logiciels restent cantonnés à des tâches répétitives. Selon le physicien Stephen Wolfram, toutefois, les ordinateurs parviendront à être créatifs d’ici peu.
« Certains aspects de la créativité peuvent déjà être reproduits par les ordinateurs, et c’est une question de temps avant qu’on y arrive en donnant aux ordinateurs plus de contexte », a soutenu le pdg de Wolfram Research, une société américaine au revenu annuel dans les sept chiffres.
Véritable génie, Stephen Wolfram avait déjà écrit trois livres sur la physique des particules à 14 ans et décroché un doctorat, toujours en physique des particules, à 20 ans. Aujourd’hui cependant, il est surtout connu en tant que concepteur du logiciel Mathematica et du moteur de recherche misant sur l’intelligence artificielle, Wolfram Alpha.
Pour lui, la créativité est indissociable du bagage culturel et des besoins propres à l’humain. C’est la raison pour laquelle il a mis au point le langage de programmation Wolfram, qui est associé à l’immense base de données de Wolfram Alpha. Grâce à ce langage, le scientifique espère accé- lérer la progression des applications d’intelligence artificielle, puisque les programmeurs qui l’utilisent n’auront pas besoin d’enseigner à l’ordinateur, par exemple, ce qu’est un oiseau.
Brancher son cerveau... en ligne
En construisant un langage de programmation aussi proche que possible du langage humain, Stephen Wolfram souhaite démocratiser la programmation. « Dans le futur, on va continuer à essayer d’automatiser ce que les humains font déjà. De plus, on veut offrir un langage qui aidera les humains à décrire leurs objectifs et à expliquer aux ordinateurs comment ils peuvent les atteindre. »
À terme, Stephen Wolfram croit que les ordinateurs pourront accomplir tout ce dont le cerveau humain est capable. Le futur qu’il entrevoit en est donc un où les humains pourront pratiquement obtenir tout ce qu’ils veulent grâce aux ordinateurs. Dans ce futur, toujours selon lui, les humains pourront brancher leur cerveau directement en ligne et apprendre beaucoup plus rapidement: « Les machines vont nous aider à être nous-mêmes, mais en mieux », a-t-il prédit.