Les Affaires

« WSP devrait être en mesure d’augmenter son dividende »

– Stephen Gauthier, chef des investisse­ments chez Fin-XO Valeurs mobilières

- Stéphane Rolland stephane.rolland@tc.tc

— Quelle société est sur votre écran radar? On aime WSP Global (Tor., WSP) pour plusieurs raisons. C’est une société qui a été très rentable par le passé. La firme de génie-conseil fait un excellent travail de rentabilis­ation de ses acquisitio­ns. Celles-ci ont dilué le capital des actionnair­es, mais on s’attend maintenant à ce que ces acquisitio­ns créent beaucoup de valeur. La société domine son marché et elle est bien gérée. Dans ce contexte, elle devrait être en mesure d’augmenter son dividende. En attendant, on a quand même de quoi patienter, puisque le rendement du dividende est de 3,6%. SNC-Lavalin a mentionné dernièreme­nt que les conditions du marché étaient défavorabl­es. Nous savons que SNCLavalin éprouve des difficulté­s qui ne sont pas liées à l’état de l’industrie, mais WSP devra-t-elle également composer avec un environnem­ent difficile? En fait, les difficulté­s de SNC-Lavalin (Tor., SNC) constituen­t une autre raison pour être favorable à WSP. L’image ternie de SNC, c’est un plus pour WSP lorsqu’elle tentera d’obtenir les mêmes contrats. Il est vrai qu’il n’y a pas beaucoup de croissance au Canada. Cela se vérifie pour SNC, de même que pour WSP. Celle-ci réussit tout de même à tirer son épingle du jeu en Europe, en Asie et aux États-Unis. Dans les moments difficiles, l’équipe de WSP aurait la marge de manoeuvre nécessaire pour réduire ses coûts et réaliser des synergies. Êtes-vous toujours optimiste en ce qui concerne le marché américain? Le marché américain est devenu coûteux. On paie cher pour peu de visibilité. Les bénéfices des entreprise­s du S&P 500 devraient décliner de 4% au premier trimestre. Je ne prévois pas un scénario catastroph­e, mais il faut s’attendre à des rendements plus faibles. Il y a quand même des occasions intéressan­tes au sud de la frontière, comme Johnson & Johnson (NY, JNJ) ou Wells Fargo (NY, WFC). Il faut y aller au cas par cas. Lorsqu’on investit aux États-Unis, le dollar canadien peut influer sur nos rendements. Quelles sont vos prévisions de ce côté? Le dollar canadien devrait rester sous pression avec le ralentisse­ment de l’économie mondiale et la baisse du prix du pétrole. Je ne pense pas que les investisse­urs canadiens pourront encore aller chercher de 10% à 15% supplément­aires avec leurs titres américains grâce à la conversion des devises. Au seuil actuel, le huard ne devrait pas s’écraser.

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