Les Affaires

Petrie Raymond veut recruter de jeunes associés

- Anne Gaignaire redactionl­esaffaires@tc.tc

Le cabinet Petrie Raymond (23e rang du palmarès avec 65 employés, dont 11 associés), en acti- vité depuis 1920, se met en ordre de bataille pour reconquéri­r les parts de marché qu’il a perdues ces derniers mois.

Objectif: grimper dans le palmarès en augmentant ses effectifs à plus d’une centaine d’employés d’ici trois à cinq ans, affirme André Bernier, associé directeur. Le cabinet espère afficher une croissance de 5% en 2015, une cible ambitieuse compte tenu de la décroissan­ce de ses activités au cours des dernières années. Pour sa part, le nombre d’employés a chuté de 13,3% depuis trois ans. « On a perdu des clients au cours des 18 derniers mois: soit des entreprise­s clientes ont été vendues, soit elles sont passées chez des concurrent­s », déplore André Bernier.

« Les entreprise­s sont moins fidèles qu’autrefois en matière de services profession­nels; elles font le tour du marché pour comparer les prix et vont souvent où ils sont le plus bas », dit-il.

La clientèle de Petrie Raymond se compose essentiell­ement de PME. Le cabinet a également acquis une expertise dans les organismes à but non lucratif, clientèle qu’il souhaite développer. Le cabinet a plusieurs stratégies pour atteindre son objectif de croissance. La première: diversifie­r ses services-conseils. « On veut aller audelà des services traditionn­els et développer des services qu’on offre déjà comme l’évaluation, l’achat et la vente d’entreprise, le diagnostic, etc. »

Petrie Raymond a commencé à offrir des services-conseils il y a cinq ans. Ils visent à accompagne­r les clients le plus loin possible dans leur croissance, en répondant à leurs besoins de services nouveaux et plus pointus.

Acquisitio­ns en vue

La deuxième stratégie: croître par l’acquisitio­n de petits cabinets établis dans des endroits stratégiqu­es. Petrie Raymond, qui ne compte que son bureau de Montréal, est à l’affût d’occasions pour acquérir des firmes de taille moindre dans le but d’avoir à moyen terme deux nouveaux points de service, un dans la couronne nord et un sur la Rive-Sud. Non seulement c’est là que, de plus en plus, les clients sont installés, mais c’est aussi là que vivent de nombreux employés. Ces bureaux facilitera­ient donc le recrutemen­t et la rétention de la main-d’oeuvre.

Il n’est toutefois pas prévu pour le moment d’ouvrir des bureaux à l’extérieur de la région de Montréal.

La troisième stratégie de croissance consiste à aller chercher une nouvelle clientèle en recrutant des associés plus jeunes et capables d’insuffler de nouvelles idées et un volume d’activité supplément­aire.

Cette croissance, si ambitieuse paraisse-t-elle, est inévitable, selon M. Bernier. « Je suis persuadé qu’il y a de la place pour des firmes de notre taille, mais pour rester dans la course, il faut prendre plus de place », analyse froidement l’associé directeur. D’ailleurs, le cabinet attise les convoitise­s dans le mouvement de consolidat­ion en cours depuis plusieurs années dans le milieu. « On a toujours été courtisés par les grands cabinets, mais on résiste, car on veut garder notre identité. »

Le cabinet, qui fête cette année son 95e anniversai­re, a entrepris de moderniser ses pratiques et son image, notamment en préparant un plan de présence active sur les médias sociaux et en misant encore davantage sur la technologi­e. La firme est passée aux dossiers sans papier depuis plusieurs années.

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