Les Affaires

« La tendance est favorable à Marathon Petroleum »

– Philippe Pratte,

- Stéphane Rolland stephane.rolland@tc.tc Philippe Pratte

— Décrivez-nous votre stratégie d’investisse­ment. Nous utilisons deux méthodes. Nous recourons à l’analyse descendant­e [regarder les tendances macroécono­miques avant d’analyser les fondamenta­ux d’un titre] afin de déterminer notre allocation d’actifs et les stratégies de gestion de risque. Les cycles économique­s nous aident à choisir nos thèmes. Par la suite, nous nous servons de l’analyse technique pour faire le meilleur choix de titres ainsi que pour déterminer les meilleurs points d’entrée et de sortie. Nous conservons nos titres de six à huit mois, en moyenne. Quelle société est sur votre écran radar? La tendance saisonnièr­e pour le gaz et le pétrole est favorable aux titres de ce secteur, dont Marathon Petroleum (NY, MPC). La pétrolière oeuvre dans trois secteurs : le raffinage, les pipelines et les stations-service Speedway aux États-Unis. La société possède 2077 magasins dans 22 États. Elle a l’un des plus importants réseaux de pipelines aux États-Unis, avec l’équivalent de 2,2 millions de barils par jour en circulatio­n. MPC occupe le quatrième rang des plus importants raffineurs aux États-Unis, avec 1,7 million de barils quotidienn­ement. L’action s’échange à un ratio cours/ bénéfice de 13,5 fois les bénéfices des douze derniers mois. Son rendement du dividende est de 1,9%. L’action reste au-dessus de sa moyenne mobile des 50 derniers jours, ce qui est un bon signe. Vous parliez de la tendance saisonnièr­e dans le secteur énergétiqu­e. Pouvez-vous nous expliquer ce que c’est? De la fin de février au début de mai, les actions du secteur pétrolier et gazier ont tendance à faire mieux que l’ensemble du marché. Au cours de cette période, les raffinerie­s ferment une partie de leurs installati­ons pour en faire l’entretien. Cela contribue à la tendance saisonnièr­e. Par ricochet, comme le secteur de l’énergie va mieux, le dollar canadien est souvent plus fort au cours de cette période. Qu’évitez-vous en ce moment? Je ne touche plus à l’Europe, pour l’instant. Je veux augmenter ma pondératio­n dans les titres européens, mais je suis patient. Au moment où il y a des inquiétude­s sur la Grèce, je crois qu’il y aura de nouveaux points d’entrée sur le marché boursier européen au cours du deuxième ou du troisième trimestre. J’évite aussi la Bourse de Shanghai. L’indice a fortement progressé au cours des derniers mois. Il y a des questions sur la possibilit­é d’une bulle boursière. C’est trop spéculatif pour nous.

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