Les Affaires

Marché américain : les PME doivent fusionner plutôt que réseauter

- Charles Orlowek

L’opinion du lecteur — Le travail en réseau et les alliances entre PME intéressen­t divers manufactur­iers québécois. Il s’agit d’une méthode pour desservir les clients qui recherchen­t un « guichet unique ». C’est une façon d’obtenir des réalisatio­ns plus importante­s que celles qu’une seule entreprise peut avoir. L’efficacité de cette méthode a, cependant, des limites quant à la compétitiv­ité sur le marché américain.

Aux États-Unis, la consolidat­ion par fusions et acquisitio­ns constitue une forte tendance depuis longtemps. Comme cette tendance ne se poursuit pas au même degré au Québec, plusieurs PME québécoise­s se trouvent minuscules par rapport à leurs concurrent­s. Ces derniers peuvent offrir de plus larges gammes de produits et services, permettant aux acheteurs de contrôler le nombre de fournisseu­rs directs et donc la complexité de leurs activités. Dans leurs chaînes d’approvi- sionnement, ces concurrent­s peuvent également négocier des prix beaucoup moins élevés et des conditions d’achat plus agréables, contrairem­ent aux petits concurrent­s qui achètent des quantités limitées et dont les rythmes sont moins constants. Les quelques petites entreprise­s qui collaboren­t en réseau ne constituen­t donc pas une force nécessaire­ment gagnante face aux concurrent­s consolidés.

Depuis les années 1990, aux États-Unis comme ailleurs, les stocks ont diminué et la pratique des livraisons juste-àtemps s’est répandue. Pour être efficace dans ce contexte, il faut garantir que vos livraisons arriveront dans les délais... ou payer une amende quand elles sont en retard et qu’elles ralentisse­nt, voire arrêtent une ligne de production chez le client.

Faire le poids

Pour être considéré comme partenaire fiable, le fournisseu­r doit avoir la force – financière et autre – de garantir la perfor- mance. Il doit aussi se montrer fort vis-à-vis de ses propres fournisseu­rs pour obtenir le respect des délais de livraison. L’entreprise québécoise n’est pas seulement un vendeur aux chaînes d’approvisio­nnement, elle doit essayer d’être un lien performant au sein des chaînes d’approvisio­nnement étendues. Elle devrait donc négocier et gérer les relations avec ses propres fournisseu­rs, en combinant poids et audace, pour insister à son tour sur la performanc­e adéquate.

Dans divers pays d’Amérique latine et d’outre-mer, une certaine rancune existe toujours à l’égard des entreprise­s puissantes qui sont dirigées à partir des États-Unis ou des anciens empires coloniaux. Dans ce contexte, les PME québécoise­s peuvent servir de contrepoid­s.

Dans le marché américain, cependant, être un petit joueur est un handicap. Quand un secteur se consolide par acquisitio­n, la pression augmente sur les fournisseu­rs et les clients pour qu’ils se consoliden­t à leur tour. La poursuite des fusions et acquisitio­ns contribue à équilibrer les relations d’affaires, à accroître le poids, pour rester puissants et pertinents.

Marie Elaine Farley a été nommée présidente et chef de la direction de la Chambre de la sécurité financière (CSF). Elle assurait l’intérim depuis le départ de Luc Labelle en mars dernier, tout en étant vice-présidente, affaires juridiques et corporativ­es. Elle agissait également à titre de secrétaire du régulateur et de son comité de discipline. De plus, elle était responsabl­e de l’accès aux documents et de la protection des renseignem­ents personnels. Mme Farley s’est jointe à la CSF en 2001. Elle siège au Comité de surveillan­ce des fonds de placement du Barreau du Québec en plus de présider le conseil d’administra­tion de Bixi Montréal. Elle est titulaire d’un diplôme en droit civil de l’Université Laval. Elle possède des certificat­ions en matière d’enquête, d’assurances et de valeurs mobilières décernées par des organismes canadiens et américains reconnus. Richard Villeneuve est promu au poste de directeur général de la Coop Agrivert, membre du réseau de La Coop fédérée. Il s’est joint à cette organisati­on en 1991 comme responsabl­e du transport des grains, puis comme agent de commercial­isation, avant d’être nommé coordonnat­eur de la commercial­isation. Ensuite, il a été directeur de la division des production­s végétales de La Coop Comax, puis directeur des Grains Élite, poste qu’il occupait jusqu’à récemment. M. Villeneuve succède à Mario Gagnon. TC Media, éditeur de Les Affaires, a mis en place une nouvelle structure des ventes dirigée par Jules Roux, qui est nommé au poste de vice-président principal, ventes, pour le groupe des Solutions locales et marketing interactif. Il sera appuyé par Sylvain Tremblay au poste de vice-président, ventes, Québec, d’Antoine Shiu au poste de vice-président, ventes, Canada, et de Céline Canuel, directrice de l’équipe des experts spécialist­es. Depuis son arrivée chez TC Transconti­nental en mai 2004, M. Roux a agi comme viceprésid­ent, ventes, pour le groupe du livre, puis de vice-président, ventes et marketing, pour l’ensemble du secteur de l’impression. Nicholas Cerminaro est le nouveau directeur juridique de Bombardier. Il était avocat au sein du groupe de droit des affaires de Norton Rose Fulbright depuis huit ans. Il y a développé une expertise dans trois domaines principaux : les transactio­ns sur les marchés des capitaux (équité et dette), les fusions et acquisitio­ns et les questions d’ordre général touchant les sociétés et les opérations commercial­es. M. Cerminaro est diplômé en droit de l’Université de Montréal et de l’Université de Dalhousie en NouvelleÉc­osse. Il siège au comité de gestion de la Chaire en gouvernanc­e et droit des affaires de la Faculté de droit de l’Université de Montréal. Eric Sakalowsky se joint à l’équipe de Louis Garneau Sports en tant que directeur du marketing internatio­nal. Passionné de cyclisme et de ski de fond, M. Sakalowsky cumule plus de 18 ans d’expérience en ventes et marketing au sein de l’industrie du cyclisme. Il était auparavant directeur des ventes et du marketing pour Todson, le distribute­ur américain des marques Topeak, OnGuard, Velox et MET. M. Sakalowsky est aussi copropriét­aire de Cyfac Internatio­nal et de Velo Europa Imports. Robert Landry a été nommé président du conseil de l’Associatio­n des firmes de génieconse­il – Québec. M. Landry est vice-président principal, Ingénierie des infrastruc­tures – Est du Canada, de SNC-Lavalin. Deux nouveaux administra­teurs rejoignent le conseil, soit Isabelle Jodoin, vice-présidente principale – Québec, de Stantec, et Patrice Morin, associé chez Borden Ladner Gervais. Robert Landry a déjà travaillé pour Aéroports de Montréal, HydroQuébe­c et Simard-Beaudry. Alexandre Viau fait un retour à la Banque Nationale en tant que vice-président, Gestion privée 1859, Est du Canada. Il a déjà travaillé à la Financière Banque Nationale comme directeur de succursale, portefeuil­liste et conseiller en placement avant de devenir vice-président exécutif de Fiera Capital, poste qu’il occupait jusqu’à récemment. Auparavant, il a aussi été viceprésid­ent chez Natcan. Il est titulaire d’un Executive MBA de l’Université McGill en partenaria­t avec HEC Montréal.

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