FIFA : UN CAS D’ÉCOLE EN GOUVERNANCE
e ne peux pas surveiller tout le monde, tout le temps. Si quelqu’un veut mal agir, il cherchera aussi à le cacher. »
C’est ainsi que Joseph (Sepp) Blatter, qui vient de démissionner de son poste de président de la FIFA, s’est dégagé de toute responsabilité face aux nombreuses accusations de corruption rendues publiques depuis le 27 mai dernier contre de hauts dirigeants de la FIFA et ceux de fédérations régionales associées.
Je ne suis pas particulièrement amateur de soccer. Mais cette petite phrase de M. Blatter m’a néanmoins interpelé, parce que je m’intéresse à la gouvernance et à l’éthique au sein des organisations. Et parce que j’ai été pendant des années dirigeant d’une entreprise qui, toutes proportions gardées, avait des budgets de commandite sportive conséquents.
Une fois digéré le sentiment d’indignation devant les allégations de corruption « endémique et systémique », couvrant « au moins deux générations », formulées par le procureur général des États-Unis au sujet de la FIFA, la question qui se pose naturellement est la suivante: qui doit répondre d’une telle situation?
Au moment de mettre sous presse, aucune accusation n’avait été déposée contre M. Blatter, et il est bien possible qu’il n’y en ait aucune. Accordons-lui le bénéfice du doute. Mais est-ce que sa non-culpabilité criminelle l’exonère de toute responsabilité, lui qui est cadre de la FIFA depuis 40 ans, dont 17 à titre de président?
Aucun président d’une multinationale ne peut savoir ce que fait « tout le monde, tout le temps » dans son organisation. C’est pour ça qu’existent des systèmes de contrôle et de gouvernance. Mais le principal dirigeant doit s’assurer que règnent, dans son organisation, les « trois C » de la gouvernance éthique: clarté des valeurs, contrôles adéquats et culture de l’éthique.
Dans le cas de la FIFA, la corruption « endémique » concernerait l’organisation de la Coupe du monde de football. Celle qui a eu lieu au Brésil en 2014 a représenté à elle seule 84% des revenus de la FIFA sur le cycle 2011-2014. Que la corruption ait existé à l’échelle alléguée par le procureur général des États-Unis témoigne d’un échec colossal en matière de valeurs, de contrôles et de culture – le coeur même de la responsabilité d’un président.
Présumant que M. Blatter n’est coupable d’aucun crime, il doit toutefois répondre de cet échec. Pourtant, son départ ne suffira pas à assainir les moeurs et la culture de l’organisation. Il faudra une refonte en profondeur de tous les systèmes de gouvernance. Dans un organisme essentiellement politique, où 209fédérations nationales jouissent d’un droit de vote égal, il faudra des mois, voire des années, d’efforts déterminés pour y arriver. Et, sans doute, une impulsion externe.
Une stratégie pour les commanditaires
L’arrestation de dirigeants de la FIFA (parions qu’il y en aura d’autres) constitue une telle impulsion. Mais il faudra sans doute davantage. On pense tout de suite aux commanditaires. Les droits de télédiffusion et les droits marketing représentent 72% des revenus quadriennaux de la FIFA. Ils constituent son coeur et ses poumons.
Que devrait faire un commanditaire? Entre le silence gêné et le claquement de portes, il y a toute une palette de stratégies.
Retirer ses billes, rompre tout rapport d’affaires avec la FIFA? Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. On veut assainir la gouvernance, pas tuer le sport le plus populaire du monde. On ne veut pas, non plus, détruire un des plus puissants instruments promotionnels pour une marque mondiale.
Je vois une approche en trois étapes de la part d’un commanditaire d’importance.
En premier lieu, faire une enquête interne rigoureuse sur ses liens d’affaires avec la FIFA: non seulement l’univers contractuel, mais surtout le processus de négociation qui y a mené et les cadres qui y ont participé. La corruption ne se pratique pas en solo. Les cultures déviantes sont contagieuses. Avant toute chose, une entreprise qui a des liens d’affaires importants avec un organisme comme la FIFA veut s’assurer qu’elle ne fait pas partie du problème. Après seulement, elle peut s’imposer comme une partie de la solution.
En deuxième lieu, exiger de la FIFA qu’elle prépare et fasse connaître rapidement un plan de redressement détaillé. S’il n’appartient pas aux commanditaires de déterminer ce que doivent être les règles de gouvernance de la FIFA, il faut qu’ils s’assurent de la mise en place d’un processus pour les assainir.
En troisième lieu, revoir les exigences contractuelles à inclure dans la prochaine entente de commandite. Ces exigences devraient traiter non seulement de normes minimales à respecter en matière de gouvernance et de contrôle, mais aussi prévoir la possibilité pour le commanditaire de procéder ou de faire procéder à des audits de la FIFA pour s’assurer du respect de ces règles minimales.
Depuis quelques années, on demande aux fabricants d’être intraitables avec leurs soustraitants en matière d’éthique, d’environnement et de respect des droits de la personne. Le moment est venu pour les partenaires de la FIFA d’être aussi exigeants à l’égard d’eux-mêmes qu’ils le sont avec leurs sous-traitants.
D’ici 10 ans, l’Abitibi-Témiscamingue verra ses effectifs miniers augmenter de 10 % par rapport à 2014, pour atteindre 4 164 emplois en 2025, selon le dernier rapport du Comité sectoriel de maind’oeuvre de l’industrie des mines (CSMO Mines). Dans l’ensemble du Québec, ce sont 17 150 postes qui devront être pourvus d’ici 2025. De ces emplois, 59 % viendront compenser les pertes d’emplois dues au roulement de la main- d’oeuvre. « Les besoins de maind’oeuvre demeurent importants [dans l’industrie] », dit Manon Dickey, d’Emploi-Québec. Le Nord-du-Québec sera la destination de nombreux travailleurs miniers : cette région connaîtra la plus importante augmentation de postes, puisque les effectifs atteindront 8 766 emplois, soit une hausse de 89 %. « On espère que le Plan Nord sera l’un des facteurs qui influenceront de façon positive nos calculs. On pense que ça aura un impact positif, puisque c’est sur ce territoire que les besoins sont en plus forte augmentation», a expliqué Robert Marquis, pdg de l’Institut national des mines.– L’ÉCHO rative de solidarité a été créée pour mener à bien le projet. Pour l’instant, on attend les résultats d’une étude afin d’établir la faisabilité et la rentabilité du projet, qui est évalué à près d’un million de dollars. « Nous avons financé l’étude à 50 %, parce que le projet présente un intérêt touristique et vise à faire venir des touristes en train à partir de Montréal, explique André Nollet, directeur général de Tourisme Mauricie. Ce projet permettrait de faciliter le déplacement de la clientèle étrangère, mais aussi locale. On commence par Charette, mais le projet pourrait s’étendre à Shawinigan et à La Tuque par la suite. » – L’ÉCHO DE