Essai routier
La version 2015 de la BMW i8, porte-étendard du constructeur bavarois, reflète bien la tendance des nouveaux superbolides qui conjuguent style, performance et respect de l’environnement. Au chapitre de l’exclusivité, la i8 est un succès. Le spectacle est encore plus grandiose lorsqu’on ouvre les portières, qui se déploient vers le haut. Un aspect qui donne à la voiture tout son charme.
Tout propriétaire de BMW s’y sentira rapidement à l’aise. C’est notre principal reproche. BMW a mis la barre très haut avec le design extérieur. On se serait donc attendu à un habitacle plus futuriste. Seule l’instrumentation entièrement numérique est d’apparence vraiment techno.
BMW a pensé aux enfants en installant deux sièges arrière dans la i8. Ils ne sont pas très spacieux, mais ajoutent à l’aspect pratique de la voiture, car la i8 n’a pas un grand volume de chargement.
Les sièges procurent un bon soutien, et la vision est étonnamment bonne. La direction communicative permet d’enfiler aisément les virages. La répartition quasi idéale des masses et le centre de gravité très bas ajoutent au dynamisme.
Performances excellentes
Le capot avant abrite un moteur électrique de 131 ch relié à une batterie lithiumion de 7,1 kWh. Les roues arrière sont mues par un moteur trois cylindres de 1,5 L turbocompressé développant 231 ch. Au total : 362 ch et 420lb-pi de couple. Il faut compter 2 heures pour recharger à 80% l’ensemble sur une borne résidentielle.
Quatre modes de conduite sont proposés. L’eDrive permet de circuler environ 25 km en mode purement électrique, autonomie que l’on peut bonifier grâce au freinage régénératif. Les modes Confort et Eco Pro font profiter d’une conduite hybride confortable.
Pour apprécier les qualités dynamiques de cette i8, il faut activer le mode Sport. L’instrumentation devient
L.A. – L’utilisez-vous pour des courses automobiles ? A.M.
– Pas vraiment. Mais je suis membre des clubs Porsche et Audi. Au début, je participais à quatre, voire à cinq événements par été, présentés sur les circuits de Tremblant, de Calabogie, à une centaine de kilomètres à l’ouest d’Ottawa, et de Watkins Glen, au nord de l’État de New York. Aujourd’hui, j’essaie d’insérer au moins deux de ces rendez-vous à mon agenda. Ces événements sont pour la plupart des cours de conduite avancée où l’on développe ses aptitudes de conducteur, notamment sur le plan de l’accélération et des sorties de courbes. Ces sorties permettent de rouler à plus de 220 km/ h sans risquer d’attraper une contravention salée.
L.A. – Combien de kilomètres parcourez-vous par année avec votre Porsche ? A.M.
– Au moins 2 000 km. Je l’utilise principalement les week-ends, d’avril à novembre. Mis à part quelques virées dans les Laurentides et en Estrie, je ne roule pas pendant des heures et des heures. La suspension de la voiture est trop rigide. Le plus loin où je suis allé ? Le Maine.
L.A. – Est-ce que l’entretien est coûteux ? A.M.
– J’ai cessé de compter. À dire vrai, je ne veux pas réellement le savoir. C’est une voiture que j’ai restaurée et adaptée pour la piste. J’ai changé le moteur, les sièges intérieurs, la suspension, y compris les pneus à quelques reprises, à 500 $ pièce. J’oubliais, j’ai déjà eu un petit incident sur le circuit de Tremblant il y a sept ans. Je me suis retrouvé dans le mur de pneus après un 360º. Pas de blessure, mais la carrosserie était endommagée. Ah ! et puis zut, faites le calcul. J’ai dû investir au moins 25 000 $ supplémentaires depuis que je possède cette voiture.
L.A. – Avez-vous déjà songé à vous acheter une Porsche neuve ? A.M.
– Je rêve d’avoir une Porsche 911 GT3 RS. C’est ce qui s’approche le plus d’une Porsche de course, tout en permettant de rouler sur les routes. Au prix qu’elle coûte, autour de 175 000 $, je vais attendre encore quelques années... Peutêtre le jour où j’aurai plusieurs cheveux gris !
L.A. – Et quelle est votre voiture pour tous les jours ? A.M.
– L’Audi A4, une allemande de la même famille que la Porsche. Elle est performante, sportive et confortable. Elle dispose de mes accessoires favoris pour la conduite au quotidien : un volant et des sièges sport, une chaîne hi-fi de 10 haut-parleurs ainsi qu’un toit ouvrant qui me procure un grand sentiment de liberté. D’ailleurs, ma première voiture était un Jeep Wrangler dont on pouvait enlever tous les panneaux. C’était un rêve de jeunesse. Mais avec le temps, j’ai constaté que ce type de véhicule brassait un peu trop sur la route.