Les Affaires

Les recrues de la Bourse deviennent plus attrayante­s

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Certes, Shopify croît à vitesse grand V. Ses revenus ont doublé à chacune des deux dernières années. Et, selon Terry Tillman, analyste de Raymond James, elle est en mesure d’accroître son chiffre d’affaires annuel de 30 à 40% pendant un bon moment.

Il y a tout de même des limites à anticiper le futur. Cet été, le titre s’est même échangé à 13 fois les revenus prévus pour son exercice 2016, comparativ­ement à 8 fois en moyenne pour les sociétés comparable­s. Richard Davis Jr, de Canaccord Genuity, juge qu’un éditeur de logiciels comme Shopify doit valoir de trois à neuf fois ses revenus prévus. Petit détail: la société est déficitair­e. Elle a encaissé une perte nette de 22,3 millions de dollars américains au cours de son dernier exercice. Les analystes ne semblent pas prévoir qu’elle dégagera un cent de profit avant au moins trois autres années. l’ancien Groupe Distinctio­n.

Mais la société dirigée par Claude Bigras peut facilement doubler ou tripler ses revenus d’ici cinq à sept ans grâce aux acquisitio­ns, dans un secteur qui reste dominé par de petits fournisseu­rs. L’enthousias­me des premiers jours s’étant émoussé, l’action de GDI est aujourd’hui 30% moins chère qu’à son sommet.

Preuve que les investisse­urs sont plus prudents à l’égard des recrues de la Bourse: les débuts de la société de jouets pour enfants et de divertisse­ment Spin Master (Tor., TOY, 21,70$) à la fin août ont été moins spectacula­ires que ceux des entreprise­s citées plus haut. Le titre a progressé de 21% depuis l’inscriptio­n de l’entreprise à Toronto, mais il se négocie à 15 fois le bénéfice prévu pour son exercice 2016, une évaluation comparable aux sociétés de son secteur.

Il serait imprudent de se ruer sur la récente cuvée des PAPE canadiens, mais l’investisse­ur à long terme ne peut que se réjouir du fait que les candidats au repêchage sont plus attrayants qu’il y a quelques mois.

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