La R-D adaptée au domaine créatif

Le mariage entre l’art et la science, c’est le coeur de l’approche d’affaires de Dix au carré, une boîte montréalaise de design et d’ingénierie du divertissement. Par exemple, elle a mis au point des vélos musicaux. Il s’agit d’un ensemble de quatre bicyclettes stationnaires installées côte à côte à la place Shamrock, dans le quartier Rosemont–La Petite-Patrie. Quand un utilisateur pédale, il actionne l’une des quatre pistes d’une chanson, soit un instrument comme la guitare ou la batterie. Plus il pédale fort, plus le volume augmente. Ensemble, quatre « musi-cyclistes » peuvent ainsi jouer un air connu, comme « Les Coloriés » d’Alex Nevsky.

« Julien Leblond, un accordeur de piano, nous a lancé cette idée-là l’année dernière », raconte Félix Marzell, cofondateur de Dix au carré. Peu de temps après, l’équipe était derrière la planche à dessin. « On a développé l’idée, conçu les plans et vendu le projet. Ça nous a pris six mois pour faire les premiers documents, modèles et soumissions, puis six autres semaines pour tout fabriquer. » Les vélos ont finalement été installés au début de l’été.

Depuis sa fondation il y a trois ans, Dix au carré a travaillé à plusieurs projets éclatés. On pense aux xylophones intégrés à des sapins tubulaires à taille humaine éparpillés sur le Plateau-Mont-Royal, au piano qui peinture envoyé au Qatar ou aux bancs en forme de banane géante installés près du métro MontRoyal. « Notre expertise, c’est de rassembler des équipes de recherche et développement pour provoquer de nouvelles expériences de divertissement », dit M. Marzell.

À ce jour, il a dû faire appel à des mathématiciens, des agronomes, des ingénieurs et des ébénistes. « Notre réseau, c’est notre force ! » lance le fondateur de la boîte qui emploie une dizaine d’esprits créatifs. – SIMON LORD