Les Affaires

Plattsburg­h se prépare pour l’internatio­nal Des liaisons directes avec les hubs majeurs à Burlington

- Claudine Hébert redactionl­esaffaires@tc.tc

De nombreux entreprene­urs québécois qui font couramment des affaires en Floride ont développé un attrait pour l’aéroport internatio­nal de Plattsburg­h, qui a quatre liaisons directes sur sept avec cet État.

D’autres liaisons sont sur le point d’être annoncées, nous confirme la direction de l’aéroport de Plattsburg­h. L’infrastruc­ture, qui se situe à moins de 65 minutes du pont Champlain, fait l’objet de travaux d’expansion majeurs de 55 millions de dollars, qui tripleront la superficie du petit aéroport new-yorkais ouvert au public en 2007. D’ici à la fin de 2016, l’aéroport comptera quatre nouvelles portes d’embarque- Depuis une dizaine d’années, plusieurs voyageurs d’affaires québécois favorisent l’aéroport internatio­nal de Burlington (BTV), au Vermont, pour leurs déplacemen­ts aux États-Unis et ailleurs dans le monde. Et pour cause.

Situé à 90 minutes du pont Champlain – le trajet sera encore plus rapide lorsque le prolongeme­nt de l’autoroute 35 vers l’autoroute 89 sera achevé en 2017 –, le principal aéroport du Vermont propose des liaisons quotidienn­es directes avec des plaques tournantes majeures telles que les aéroports de Chicago, Detroit, Atlanta, New York (JFK et La Guardia), Newark, Washington-Dulles et Philadelph­ie. Depuis août dernier, Charlotte, en Caroline du Nord, s’est ajoutée à la liste grâce à une entente avec American ment et 1500 nouvelles places de stationnem­ent. La direction espère ainsi doubler le nombre de passagers, qui frôle présenteme­nt les 150 000 personnes par année.

Pour le moment, tous les vols offerts sont intérieurs. Outre des villes de la Floride (Fort Myers, Fort Lauderdale, Orlando et St. Petersburg), Boston, Myrtle Beach et Atlantic City complètent le tableau des autres destinatio­ns accessible­s depuis Plattsburg­h. Actuelleme­nt, des transporte­urs à bas prix, tels qu’Allegiant Air, Spirit Travel et PenAir, desservent l’aéroport. Reconnus pour offrir des billets d’avion à prix d’aubaine, ces transporte­urs ont aussi la réputation de facturer presque tout. Y compris la valise en cabine.

« Avec l’agrandisse­ment, nous souhaitons attirer des transporte­urs réguliers pour développer des liaisons directes avec des plaques tournantes américaine­s majeures. Nous prévoyons aussi ajouter des destinatio­ns à l’extérieur des États-Unis », indique Kristy Kennedy, vice-présidente du marketing à la North Country Chamber of Commerce, à Plattsburg­h.

L’agrandisse­ment, poursuitel­le, permettra d’ailleurs à l’aéroport de se doter d’un service des douanes pour les arrivées internatio­nales, service qui doit entrer en fonction au printemps 2017.

Cibler les Montréalai­s

Les Québécois comptaient pour plus de 80% des 150 000 passagers recensés l’année dernière. « Nous jouons le rôle d’un aéroport secondaire pour Montréal, comme on en trouve dans toutes les villes majeures nord-américaine­s », insiste Garry Douglas, président de la North Country Chamber of Commerce. À ce propos, la direction de l’aéroport est claire. Elle pense, planifie et agit en fonction de la clientèle du Grand Montréal qui forme son principal bassin de passagers.

La direction de l’aéroport ne se gêne pas pour se proclamer « l’aéroport américain de Montréal ». La signalisat­ion de l’aéroport est complèteme­nt bilingue, ainsi que le site Internet qui dispose d’un onglet permettant de consulter instantané­ment le temps d’attente à la douane Lacolle/Champlain ainsi que le nombre de voies 100 chambres. Le dernier étage sera occupé par un restaurant gastronomi­que avec une vue imprenable sur le mont Mansfield, le sommet le plus élevé du Vermont. L’ouverture devrait avoir lieu d’ici 12 à 18 mois », dit Gene Richards.

Parmi les infrastruc­tures et les services offerts, soulignons un stationnem­ent de 2300 places à un tarif de 12$ par jour, un local de yoga, des chaises berçantes dans les aires d’attente et l’espace Mamava pour les femmes qui allaitent. — CLAUDINE HÉBERT ouvertes aux automobili­stes. En raison du trafic, certains résidents de la rive sud montréalai­se accèdent plus facilement à l’aéroport de Plattsburg­h qu’à celui de Montréal. Et plusieurs des voyageurs québécois, ajoute M. Douglas, préfèrent franchir la douane américaine terrestre que celle de l’aéroport.

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