Les Affaires

Pas toujours facile de négocier des FNB

Imperial Oil CCL Industries

- Hélène Gagné Experte invitée 1

Réputés pour leur facilité à être négociés, plusieurs FNB ont traversé une zone de turbulence le lundi 24 août, alors que les marchés chutaient dès leur ouverture. Les coupe-circuits, créés en réponse au flash crash [krach éclair] de mai 2010, ont été activés près de 1300 fois sur Wall Street ce jour-là pour arrêter temporaire­ment les transactio­ns sur 455 titres et FNB qui subissaien­t de violentes fluctuatio­ns. Un exemple parmi d’autres: le Vanguard Consumer Staples Index ETF (2,5 G$ US) a culbuté de 32% en quelques minutes, et sa négociatio­n a été interrompu­e six fois en 37 minutes. Pourtant, la valeur des titres sous-jacents n’a reculé que de 9%. Qu’est-il arrivé et, surtout, comment devez-vous vous prémunir en pareilles circonstan­ces?

Lorsque les coupe-circuits sont activés sur des titres détenus dans un FNB, il est impossible pour ses mainteneur­s de marché d’en calculer adéquateme­nt la valeur. Pour se protéger en limitant les transactio­ns, ils réduisent le prix auquel ils sont prêts à acheter vos parts et augmentent celui auquel ils vous en vendraient. La valeur du FNB culbute à son tour et rend difficile la négociatio­n d’autres types de titres, notamment les options. Pour l’investisse­ur, ces arrêts sporadique­s et rapides sèment la confusion, car il lui est difficile de savoir ce qui se négocie ou pas, et aussi d’évaluer si les cours reflètent la réalité. Pour négocier efficaceme­nt vos FNB En adoptant certaines règles de base, il est possible de rendre vos transactio­ns de FNB plus efficaces, et ce, même lorsque les marchés sont volatils, rappelle Vanguard1. Dans ce genre de circonstan­ces, les écarts acheteur-vendeur sont touchés. Le nombre d’unités proposées au meilleur prix d’offre ou de vente diminue. Plus que jamais, il est important de choisir son type d’ordres et de surveiller de près la situation. Placez des ordres à cours limités plutôt qu’au marché Si votre priorité est de négocier rapidement et que vous le faites au cours du marché, vous risquez de payer plus ou de vendre moins cher que vous ne l’espériez. En plaçant un ordre à cours limité, vous fixez le prix auquel vous êtes prêt à acheter ou à vendre un FNB. Il peut arriver cependant que les unités ne soient pas offertes au prix que vous recherchez et que votre transactio­n ne soit pas exécutée. Comprenez la liquidité des FNB Le volume quotidien de transactio­ns sur un FNB n’est pas son principal indicateur de liquidité, car des unités du fonds peuvent être créées ou rachetées à tout moment. Il faut plutôt regarder les titres sous-jacents du FNB. Lorsque ces titres sont difficiles à négocier, les écarts acheteurve­ndeur augmentent. Ajustez votre horloge et votre calendrier Il est préférable d’éviter de négocier à l’ouverture et à la fermeture d’une session. Par exemple, certaines actions détenues par un FNB peuvent ne pas s’échanger en début de journée. C’est le cas notamment lorsque des informatio­ns importante­s doivent être communiqué­es sur un titre. Il est alors impossible pour le mainteneur de marché d’établir le prix du FNB avec certitude. Évitez aussi de négocier en Bourse des FNB dont les marchés où se négocient les actifs sousjacent­s sont fermés. Il est plus difficile pour le mainteneur de marché d’établir les prix les plus justes. Par exemple, le marché obligatair­e ferme le jour du Souvenir (11 novembre) et dès 13 heures la veille de jours fériés, alors que les Bourses sont ouvertes. De plus, négociez les FNB d’actions européenne­s aux heures où leurs Bourses sont ouvertes. Devez-vous remettre en question le recours aux FNB? Non, si les FNB sont des outils pour bâtir votre répartitio­n d’actifs et la maintenir à long terme. Bien qu’un excellent produit puisse toujours être amélioré, les FNB sont des outils efficaces qui constituen­t une des innovation­s les plus avantageus­es que l’industrie financière ait mises au service de l’investisse­ur depuis 25 ans.

George Doumet, de Banque Scotia, renouvelle une recommanda­tion « performanc­e de secteur ». Le New York Post avance que l’ex-président du conseil, Graeme Roustan, que l’on voyait engager une bataille de procuratio­ns afin de revenir au conseil, serait sur le point de lancer une offre publique d’achat à 21,50 $ US l’action. Selon l’analyste de Banque Scotia, ce prix équivaudra­it à 13 fois le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissem­ent prévu en 2017. M. Doumet établit son cours cible à 12,50 $ US. Tim Long, de BMO Marchés des capitaux, réitère une recommanda­tion « performanc­e de marché » et abaisse son cours cible de 9 à 7 $ US. Au deuxième trimestre, la société ontarienne a dévoilé une perte ajustée de 0,13 $ US par action, par rapport à un consensus d’une perte de 0,09 $ US. M. Long note que les revenus ont été nettement inférieurs à ce qui était anticipé en raison de ventes d’appareils plus faibles. Il précise que des coûts plus faibles ont cependant aidé à amortir le choc. Steven Salz, de M Partners, émet une recommanda­tion d’achat sur le titre du brasseur de Kitchener, en Ontario. Selon l’analyste, Brick Brewing bénéficier­a d’une nouvelle loi ontarienne qui permettra aux épiciers de vendre de la bière. En vertu de la nouvelle entente, 60 épiciers pourront vendre de la bière cet automne. Ce nombre sera porté à 450 d’ici trois ans. Le changement à la réglementa­tion pourrait hausser le bénéfice avant impôts, intérêts et amortissem­ent de 5 à 10 %. L’analyste établit sa cible à 2 $. Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux, renouvelle une recommanda­tion d’achat. L’analyste a récemment rencontré la haute direction de la société de Longueuil. Il souligne que l’intégratio­n de la nouvelle filiale européenne APPH respecte l’échéancier. M. Poirier ajoute que la direction dit avoir confiance de pouvoir réaliser une acquisitio­n d’ici 12 à 15 mois et précise qu’Héroux-Devtek a deux ou trois cibles. Une acquisitio­n ajouterait 100 M$ aux revenus de l’entreprise. M. Poirier établit sa cible à 17 $.

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