Les Affaires

« Boyd Group va croître en consolidan­t son marché »

– Peter Imhof,

- Stéphane Rolland stephane.rolland@tc.tc Peter Imhof

— Quel titre est sur votre écran radar? La fiducie de revenu Boyd Group (Tor., BYD. UN) est spécialisé­e dans les réparation­s mécaniques à la suite d’un accident de voiture. Elle fait de la consolidat­ion dans un marché très fragmenté aux États-Unis et au Canada. Prendre de l’expansion lui permet de réaliser des économies d’échelle sur les produits qu’elle achète et d’augmenter ses marges. Sa direction est discipliné­e, et l’entreprise ne contracte pas trop de dettes. Les accidents mortels ont chuté de près de 25% en 10 ans, selon le départemen­t du Transport américain. Un conducteur plus prudent représente­rait-il un risque pour la croissance? En fait, je constate que les activités peuvent être influencée­s par la météo. Il y a plus d’accidents si les premières neiges tombent tôt, par exemple. Même si le nombre d’accidents diminue, la rapidité avec laquelle cette fiducie consolide son industrie représente une source de croissance. De plus, certains assureurs ont décidé d’envoyer leurs clients chez Boyd. Elle est réputée pour offrir de bons prix et est mieux connue que les mécanicien­s indépendan­ts, ce qui plaît aux compagnies d’assurance. Ça aussi, c’est un élément intéressan­t. La qualité de la direction fait partie de votre analyse. Alimentati­on Couche-Tard est la plus importante participat­ion de votre fonds. Que pensez-vous du départ du chef des finances, Raymond Paré? Je vais être honnête, ça m’a surpris. Je suis déçu. Cela dit, les membres de l’équipe de direction sont très expériment­és. Pour cette raison, ça ne me préoccupe pas. Je connais les dirigeants de Couche-Tard depuis des années, alors que je m’occupais d’un fonds de petites capitalisa­tions. J’aime beaucoup cette entreprise. La direction gère très bien les opérations. Elle a la discipline de ne pas payer ses acquisitio­ns trop cher. Que pensez-vous des petites capitalisa­tions canadienne­s? Depuis le début de l’année, le S&P/TSX est en baisse de 5%, tandis que les petites capitalisa­tions canadienne­s reculent de 10%. Les petites capitalisa­tions canadienne­s sous-performent le S&P/TSX pour la cinquième année consécutiv­e. Quand une sous-performanc­e s’étale sur une aussi longue période, on peut s’attendre à un revirement de tendance.

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