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Antidote speaks English

- Claudine Hébert redactionl­esaffaires@tc.tc

Après 20 ans de succès sur le marché francophon­e, Druide Informatiq­ue profite, cette semaine, du lancement d’Antidote 9 pour offrir la toute première version anglophone de son logiciel d’aide à la rédaction.

Courriels, lettres commercial­es, rédactions de commande, compositio­ns… Le logiciel anglophone, intégré dans la version bilingue d’Antidote 9 permet désormais d’écrire un document dans la langue de Shakespear­e sans faute. Orthograph­e et grammaire comprises, souligne fièrement André d’Orsonnens, président du conseil et chef de la direction de Druide Informatiq­ue.

La nouvelle version anglophone d’Antidote ouvre de nouveaux horizons à Druide, déjà présente dans plusieurs pays francophon­es (France, Belgique, Suisse). « C’est un fait qu’Antidote pourra être vendu aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Australie », dit M. d’Orsonnens.

Druide Informatiq­ue dispose déjà d’entrées au sein du marché nord-américain. En 2012, l’entreprise a acheté le logiciel québécois d’apprentiss­age de doigté Tap’Touche (Typing Pal, en anglais). « Ce logiciel est déjà implanté dans la plupart des réseaux scolaires partout en Amérique du Nord. On compte utiliser ces réseaux comme leviers de pénétratio­n pour Antidote 9 », souligne André d’Orsonnens.

Le président de Druide Informatiq­ue a toutefois l’intuition que le produit percera davantage sur les marchés où la langue de Shakespear­e n’est pas la langue maternelle.

Druide Informatiq­ue s’attend à un succès instantané

L’entreprise montréalai­se compte faire preuve de la même prudence en matière d’exportatio­n qu’avec le tout premier logiciel Antidote, lancé en 1996. Elle introduit d’abord le produit au Québec et au Canada anglais. Ensuite, progressiv­ement, Druide Informatiq­ue compte ouvrir les valves ailleurs. « Il est toujours mieux d’ajuster son produit selon les commentair­es et les suggestion­s provenant d’abord de son marché intérieur », précise le cofondateu­r de Druide Informatiq­ue.

L’entreprise montréalai­se, qui emploie 60 personnes, s’attend à un succès instantané avec son logiciel anglophone. Elle estime en effet qu’aucun produit concurrent n’offre actuelleme­nt une gamme aussi complète pour l’aide à la rédaction en français et en anglais. Les ventes, poursuit son dirigeant, devraient aisément atteindre deux millions de dollars d’ici le 31 décembre. M. d’Orsonnens vise à faire passer le chiffre d’affaires de Druide Informatiq­ue de 10 M$ en 2014 à 20 M$ d’ici 2020.

Pourquoi avoir attendu presque 20 ans après la sortie du premier Antidote pour développer la version anglaise ? « Notre principal objectif a toujours été d’offrir le meilleur produit d’aide à la rédaction en français qui se fasse dans le monde. Nous considéron­s que notre toute dernière version de logiciel a atteint sa pleine maturité. D’où nos efforts depuis deux ans pour développer la version anglophone », explique M. d’Orsonnens.

Il avoue avoir commencé à penser « bilingue » dès 2006. Son service d’assurance qualité de sites Internet, WebElixir, dispose d’un moteur qui permet de corriger les erreurs d’orthograph­e de langue anglaise. M. d’Orsonnens fait également remarquer que le nom de l’entreprise et ceux de ses produits s’utilisent autant en français qu’en anglais, ce qui n’est pas un hasard.

Pour réaliser sa version anglophone d’Antidote 9, Druide Informatiq­ue a collaboré avec des experts linguistiq­ues britanniqu­es, américains et canadien-anglais afin de tenir compte des réalités régionales.

Combien a coûté la R-D pour développer le produit ? Difficile à évaluer. Environ 3 M$ en ce qui concerne la portion anglophone, avance prudemment André d’Orsonnens. Le président de Druide Informatiq­ue estime toutefois que les mises à niveau des versions du logiciel Antidote détenues actuelleme­nt par les entreprise­s et les particulie­rs couvriront amplement ces frais de développem­ent au cours des prochaines années.

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