Les Affaires

L’union Rogers-Shaw : une seule question de temps ?

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La possibilit­é que Rogers et Shaw fusionnent refait surface parmi les analystes qui spéculent périodique­ment sur une transactio­n depuis 2005. « Si on nous forçait à évaluer les chances d’une transactio­n, nous dirions qu’elles sont faibles à court terme et décentes à moyen terme », écrit Maher Yaghi, de Desjardins. L’étincelle, cette fois : l’action de Rogers se négocie à un multiple de 8,4 fois son bénéfice d’exploitati­on par rapport à 7,7 fois pour celle de Shaw. Cela donne à Rogers une meilleure monnaie dans un éventuel échange d’actions. En unissant leurs forces, les deux rivaux pourraient mieux riposter aux services vidéo de Telus et de BCE, et affronter le débranchem­ent des consommate­urs qui visionnent leurs films et émissions préférés en ligne. Le sans-fil devient aussi un enjeu concurrent­iel, étant donné la valeur qu’accordent les consommate­urs à leur mobilité. Shaw pourrait proposer le service sans fil de Rogers dans un forfait de quatre services. M. Yaghi estime que Rogers pourrait offrir jusqu’à 38 $ pour Shaw, soit une plus-value de 37 %, et rentabilis­er la transactio­n grâce à des économies d’au moins 300 M$. Il y a toutefois un obstacle insondable à une telle transactio­n. La famille Shaw de Calgary serait-elle disposée à céder le contrôle de son entreprise, en échange d’actions de Rogers, et à accepter un rôle réduit au sein de la société fusionnée ? — D. BEAUCHAMP

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