Les Affaires

Porsche pousse l’automatisa­tion à l’extrême

- Marc Bouchard redactionl­esaffaires@tc.tc

Les constructe­urs automobile­s ont un rêve : produire vite, bien et sans erreur. Tout cela en réduisant les coûts. Depuis longtemps, la stratégie de l’automatisa­tion a donc pris le devant de la scène dans l’industrie, mais le constructe­ur allemand Porsche a poussé la démarche un peu plus loin, notamment avec son usine de peinture.

L’assemblage de la voiture, quel que soit le modèle, débute d’abord par la fabricatio­n du châssis à partir d’acier léger et d’aluminium. Des robots commencent par mettre en place les plus grosses parties de la plateforme, dont la base de la baie du moteur. Trois robots, programmés spécifique­ment pour chaque modèle, travaillen­t sur chacune des voitures. Cette aide automatisé­e est nécessaire quand les tâches sont trop lourdes ou trop répétitive­s.

Les robots multiplien­t ensuite les opérations d’assemblage des différents composants de la voiture. Une fois le capot et les portières en place, la voiture est acheminée à l’une des salles de peinture les plus modernes du monde.

La première étape de la peinture consiste à plonger le châssis dans un bain de liquide basique de pH 9 qui assurera une première protection contre la corrosion.

Il est alors rincé sous pression, puis plongé de nouveau. Au total, quelques bains consécutif­s (7 pour la 911, 4 pour le Macan) permettron­t d’assurer la protection de toute la structure.

En renversant et en retournant le châssis directemen­t dans les bassins, on fait en sorte que le liquide atteigne les moindres recoins, tout en éliminant les coulisses qui pourraient se développer aux intersecti­ons.

Entre les couches de peinture, des robots appliquent des scellants sur certains composants de PVC, ou un enduit destiné à combler les aspérités restantes avant la couche finale.

Un nettoyage soigneux est effectué avant d’appliquer la couleur finale.

Une fois le processus de séchage terminé, on transporte la voiture dans un tunnel de lumière où les technicien­s et des caméras spécialisé­es évaluent la qualité de la peinture avant de la retourner sur la chaîne de montage.

À la fine pointe des normes environnem­entales

Ces nouvelles salles de peinture, notamment celle de Stuttgart où est construite l’emblématiq­ue Porsche 911 – véhicule phare de la marque –, sont abritées dans un bâtiment de plus de 200 mètres de longueur, étanche à la poussière. Un système électrosta­tique absorbe toutes les émanations de solvant et de peinture. D’autres salles de peinture modernes sont aussi utilisées à Leipzig pour la constructi­on des modèles Macan, Panamera et Cayenne, entre autres.

Ainsi, les salles de peinture satisfont aux normes environnem­entales les plus exigeantes. « Les émissions de la salle de peinture de Stuttgart sont particuliè­rement basses, explique Rolf Toczek, directeur de la division environnem­entale chez Porsche. En se basant sur les exigences gouverneme­ntales, une salle de peinture comme la nôtre pourrait émettre jusqu’à 12 000 particules de poussière dans l’environnem­ent. Nous en produisons 120. »

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