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Pourquoi Enbridge est préférée à TransCanad­a

- Enbridge,

Le S&P/TSX compte quatre exploitant­s de pipelines, mais il n’est pas nécessaire de chercher bien loin pour faire son choix.

Enbridge, mastodonte de l’industrie, avec une valeur boursière de 43 milliards de dollars, croît encore assez vite pour contrer l’effet du recul du pétrole et de la hausse éventuelle des taux, soutient Steve Bélisle, gestionnai­re de portefeuil­le principal chez Gestion d’actifs Manuvie.

Le recul de 0,3% de son action depuis un an d, pendant que le pétrole perdait 44% e témoigne de ses perspectiv­es solides à long terme.

Bien que son titre obtienne déjà la plus riche évaluation de l’industrie, les analystes le recommande­nt encore, parce que la trajectoir­e de croissance future de la société est bien visible.

Les 24 G$ investis dans ses actifs existants feront progresser ses flux de trésorerie excédentai­res de 15 à 18%, et son dividende, de 14 à 16%, d’ici 2019.

Après 2019, si la société n’investissa­it pas dans de nouveaux projets, ce qui est improbable, ses flux de trésorerie pourraient encore augmenter de 6% par année, jusqu’en 2024.

La société vient de mettre à jour ses objectifs, afin de rassurer des actionnair­es inquiets de l’impact de la chute du pétrole.

Alors que sa rivale TransCanad­a doit faire une croix sur son oléoduc Keystone de 8 G$ aux États-Unis, l’oléoduc d’Enbridge achemine déjà davantage de pétrole lourd albertain vers les raffinerie­s du golfe du Mexique, dit M. Bélisle.

En augmentant sa capacité de pompage, la société peut transporte­r 400 000 barils de pétrole de plus par jour, sans toucher à son pipeline et sans demander d’autorisati­on de Washington, indique de son côté Matthew Akman, analyste chez Banque Scotia.

Enbridge devrait aussi exploiter sa position de force pour réaliser des acquisitio­ns pendant la récession de son industrie, prévoit aussi Paul Lechem, de Marchés mondiaux CIBC.

L’entreprise compte se diversifie­r davantage dans la distributi­on et la transforma­tion du gaz naturel et dans la production d’énergie renouvelab­le, dit-il.

Son réseau de transport et de transforma­tion de gaz naturel s’étend déjà du nord de la Colombie-Britanniqu­e au Golfe. — D. BEAUCHAMP

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