Les Affaires

Immobilier : une année calme en vue

- Matthieu Charest

vient ne s’annonce pas tumultueus­e dans l’immobilier québécois, à l’instar de 2015. a réuni trois spécialist­es de l’industrie qui

9,5% au Canada et de 8% aux États-Unis. Ça semble encore une fois trop élevé.

Il est difficile de voir comment les bénéfices pourraient avancer à ce point au Canada. Il est probable que ceux des pétrolière­s vont reculer l’an prochain. Nombre de sociétés ont pu obtenir pour leur pétrole un meilleur prix que celui du marché en 2015, parce qu’elles avaient déjà vendu leur production par l’intermédia­ire de contrats à terme. Ces contrats viendront à échéance et seront renouvelés à des prix moindres. Il est possible que le pétrole remonte vers les 50$ US le baril à l’hiver, mais ce ne sera pas assez haut pour contrebala­ncer le phénomène. D’autant que ce 50$ US ne tiendra probableme­nt pas toute l’année. L’analyste Josef Schachter, de Maison Placements Canada (qui est notre préféré pour le secteur), prévoit que ce prix retombera à 40$ US au printemps et qu’il se mettra lentement à remonter que dans les mois suivants.

Avec la Chine qui toussote, on ne voit pas non plus le prix des métaux tellement remonter.

Il est vrai cependant que la faiblesse du dollar canadien devrait aider les exportatio­ns.

Comme l’an dernier, réduisons l’anticipati­on de croissance du bénéfice de plus de la moitié, à 4% (même à ce niveau, on est peut-être un peu optimiste).

Aux États-Unis, l’année s’amorce sur une tendance plus intéressan­te, alors que la Réserve fédérale songe à hausser les taux d’intérêt. Soyons tout de même modérés et adoptons une augmentati­on des bénéfices à 6%.

Cela veut dire un bénéfice 2016 qui devrait se situer à 910 pour le S&P/TSX et à 127 en ce qui concerne le S&P 500.

Il reste maintenant à choisir un multiple à accoler à chacune des prévisions.

Historique­ment, le marché s’est en moyenne négocié à environ 15 fois le bénéfice à venir. Comme, à la fin de 2016, le marché aura tendance à anticiper les bénéfices de 2017, on a choisi d’adopter des multiples un peu plus élevés, de 16 au Canada et de 17,5 aux États-Unis. Un multiple plus fort est davantage appliqué aux ÉtatsUnis qu’au Canada, parce que l’économie américaine est la plus en forme de la planète.

Ce qui signifie que le S&P/TSX devrait terminer l’année 2016 autour de 14 560 points: une progressio­n de 12%. Pendant ce temps, aux États-Unis, le S&P 500 devrait clôturer autour des 2220 points, en hausse de 7,5%.

« N’empêchez pas l’esprit de vous éclairer: ne méprisez pas les prophéties; au contraire, examinez toute chose, retenez ce qui est bon. »

– 1 Thessaloni­ciens 5: 19-21

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