La prophétie 2016
Des facteurs favorables et défavorables à la poursuite du marché haussier
umm, cette fois encore, il y aura eu un peu de brume dans les lunettes du prophète…
Quelle était la prophétie 2015, déjà?
« Le S&P 500 (États-Unis) devrait terminer 2015 autour de 2210 points, en progression de 6 ou 7%. Le S&P/ TSX (Canada) devrait de son côté finir 2015 à 14625 points, en recul de 1% ». Vers quels résultat se dirige-t-on? Le S& P 500 se négocie actuellement à près de 2065 points, tandis que le S&P/TSX est à environ 12900 points.
Vu autrement, ce qui devait avancer de 6 à 7% n’aura finalement progressé que de 1,7%; et ce qui devait reculer de 1%, reculera vraisemblablement d’environ 10%.
Il y a déjà eu nettement plus gênant pour le prophète (en 2012, il avait prévu un indice newyorkais en repli de 7%, et celui-ci avait terminé à + 13%). Il y a aussi déjà eu nettement mieux (en 2014, il était tombé à peu près pile sur les progressions des indices). Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné cette année? Tout d’abord, les bénéfices. À pareille date l’an dernier, le consensus des analystes prévoyait une progression de ceux-ci d’un peu plus de 8% aux États-Unis et de 9,5% au Canada. On ne croyait pas du tout à la prévision canadienne, en raison de la décision de l’OPEP de ne pas réduire sa production pétrolière. Cette décision laissait présager de sombres jours pour plusieurs sociétés de l’indice TSX. On avait réduit de moitié la prévision des analystes pour établir la nôtre (à 5%). Ce n’était, à l’évidence, pas encore assez (les bénéfices ont avancé de 2,8%).
Aux États-Unis, le consensus (+ 9,5%) nous semblait plutôt faible. L’année précédente, les bénéfices avaient bondi de 11% par rapport à une augmentation du PIB de 2,2%. La prévision faisait état d’un accroissement du PIB de 2,7%, ce qui nous avait amené à prudemment tabler sur une croissance de 10% des bénéfices. Erreur. La croissance du PIB américain aura été un peu plus faible en 2015 (probablement autour de 2,4 à 2,5%) et la hausse imprévue du dollar américain est venue contrecarrer l’avancée des bénéfices (+ 2,8%), le taux de change retranchant plusieurs milliards de dollars aux bénéfices internationaux. Voilà pour 2015. Avant de passer à 2016, une observation. L’investisseur sérieux ne fonctionne jamais à court terme, comme on s’amuse chaque année à le faire avec nos prévisions. Il recherche plutôt des sociétés dont l’évaluation est bon marché, qui affichent un potentiel de croissance incertain sur un an, mais quasi assuré sur cinq ans. Il colle ensuite à son analyse en sachant que le titre pourrait régresser au cours des deux premières années, mais que, à moyen et à long terme, il se trouvera à un niveau nettement plus élevé.
Cette observation faite, passons à la nouvelle prophétie.
a remise des prix Morningstar à Toronto, le 25 novembre, a permis une fois de plus de constater le succès de Mawer (se prononce moh-er) Investment Management, une société de gestion de portefeuille de Calgary au profil bas, malgré le fait qu’elle gère des actifs de plus de 30 G$ pour des particuliers et des institutions. Elle a obtenu 6 prix, alors qu’elle n’offre que 11 fonds1 au grand public.
Les gestionnaires Jim Hall et Vijay Viswanathan se sont vu décerner le Prix Morningstar des Gestionnaires de fonds d’actions canadiennes de l’année. Ils gèrent le Fonds d’actions canadiennes Mawer, qui a dégagé un rendement annualisé de 9,42% pour la période de 10 ans terminée le 31 octobre, par rapport à 5,64% pour l’indice S&P/TSX, et ce, avec beaucoup moins de fluctuations dans sa valeur. De sorte que ce fonds a affiché le meilleur profil rendement/ risque de sa catégorie pour les périodes de 5 et 10 ans terminées à la même date2.
Dix mille dollars investis à sa création, le 3 juin 1991, en valaient 90 730$ le 27 novembre. La même somme investie dans le S&P/TSX égalait 67 349$ 3. Le fonds s’est surtout démarqué de l’indice à compter de septembre 2011, alors que son style de gestion, axé sur la « qualité à prix raisonnable », lui a fait éviter plusieurs titres du secteur des ressources. La version de ce fonds qui s’adresse aux investisseurs institutionnels a remporté le prix du meilleur fonds institutionnel d’actions canadiennes.
Le Fonds d’actions américaines Mawer a remporté le prix du meilleur fonds d’actions américaines. Son rendement net lui a permis d’être toujours classé dans le premier quartile, pour toutes les périodes de 1 à 15 ans se terminant le 31 octobre, sauf pour celle de 7 ans où il s’est classé dans le deuxième quartile.
Malgré cela, 10 000$ investis dans ce fonds à sa création le 10 décembre 1992 valaient 53 626$ le 27 novembre, comparativement à 77 248$ si le même montant avait été investi dans l’indice S&P 500. Il faudrait un jour songer à remettre un prix à cet indice...
Encore une fois, il est difficile de générer de manière constante un rendement qui est supérieur à cet indice, en tenant compte des frais que facturent les fonds gérés activement offerts au grand public.
Un fonds d’actions internationales performant
Pour asseoir sa domination dans la gestion d’actions, Mawer a de plus décroché les prix du meilleur fonds d’actions internationales et du meilleur fonds de PME mondiales.
Le Fonds d’actions internationales Mawer a très nettement battu l’indice MSCI EAEO depuis son lancement le 9 novembre 1987, alors que 10 000$ investis dans ce fonds valaient 92 271$ le 27 novembre, par rapport à 47 941$ dans cet indice, le tout avec des fluctuations semblables.
Le Fonds mondial de petites capitalisations Mawer domine aussi son créneau: 10 000$ investis à son lancement le 2 octobre 2007 valaient 29 247$ le 27 novembre, par rapport à 20 430$ dans l’indice des actions à petite capitalisation MSCI Monde. Ce fonds affiche le meilleur profil rendement/risque de sa catégorie sur 3 et 5 ans.
Enfin, le Fonds équilibré Mawer a obtenu le prix du meilleur fonds institutionnel équilibré mondial. Il en existe une version destinée au grand public. Ici encore, le fonds se hisse au sommet de sa catégorie en ce qui a trait à son
Facteurs favorables
Facteurs défavorables