« La croissance importe beaucoup à l’entrepreneur social, car elle augmente son impact »
– Sylvain Couthier,
Personnalité internationale —
DIANE BÉRARD – ATF Gaia n’était pas une entreprise sociale à ses débuts... SYLVAIN COUTHIER
– En effet, l’entreprise a été lancée il y a 20 ans avec une préoccupation plutôt environnementale. ATF est une société de services informatiques. Nous gérons les appareils en fin de vie. Nous les rachetons et nous leur donnons une seconde vie en les remettant en état. Ces appareils sont ensuite revendus au complet ou en pièces détachées à des entreprises ou à des particuliers.
D.B. – Comment ATF Gaia est-elle devenue une entreprise sociale? S.C.
– C’est le fruit du hasard et d’une volonté de gagner ma vie comme entrepreneur, mais pas à n’importe quel prix. À l’époque, mon associé, qui est aujourd’hui décédé, était en dialyse. Il recevait des traitements tous les jours. Et puis, mon père était handicapé. J’étais donc conscient des défis professionnels que vivent les personnes fragilisées. ATF se développait bien. La loi française de 2005 sur la gestion des déchets électroniques nous a donné un bon coup de pouce. La même année, la France a introduit le statut d’entreprise adaptée commerciale pour promouvoir l’emploi de personnes handicapées dans les entreprises classiques et non uniquement dans les ateliers protégés. L’un et l’autre m’ont incité à faire évoluer notre modèle économique pour adhérer à l’entrepreneuriat social. Notre mission, c’est l’emploi ou le retour en emploi des personnes handicapées.
D.B. – Votre personnel se compose à 80% de personnes handicapées. Cela entraîne-t-il des surcoûts? S.C.
– Oui, il y en a trois types: une part de 5% résulte des équipements adaptés, 15%, de l’encadrement supplémentaire requis, et 80%, de l’absentéisme.
– Pas vraiment, car nous bénéficions de subventions. Il faut savoir qu’en France, les entreprises de plus de 20 salariés doivent compter 6% d’employés handicapés. Si ce n’est pas le cas, l’entreprise doit payer une contribution. Ou elle peut sous-traiter le travail chez une entreprise qui emploie des personnes avec des handicaps.
Le Défi de la Ruée vers l’or lancé par Integra Gold pour l’aider à découvrir le prochain gisement d’or majeur du camp minier de Val-d’Or a remporté un vif succès. Pas moins de 1342 participants originaires de 83 pays différents se sont inscrits au concours. Ceux-ci ont été répartis en 95 équipes, lesquelles ont soumis plus d’une centaine de propositions à partir des données historiques d’exploitation et d’exploration publiées par Integra Gold. Des experts sélectionneront les cinq meilleures propositions. Les candidats retenus seront invités à présenter leur projet, le 6 mars à Toronto, dans une finale s’inspirant de l’émission Dans l’oeil du dragon, lors du congrès annuel de l’Association canadienne des prospecteurs et entrepreneurs. LA SENTINELLE ET LE