En manchette
Rudsak veut sortir des frontières
Rudsak en bref Fondation: 1994 par Evik Asatoorian Activités: Conception et vente de vêtements, et accessoires de cuir Marques: Rudsak, Rud by Rudsak, Atelier Noir Magasins Rudsak: 32 boutiques, dont 17 au Québec, 11 en Ontario, 2 à Calgary et 2 à Vancouver Employés: 470 employés, dont 170 au siège social Expansion en gestation Malgré ses réussites, l’homme de 49 ans garde le profil bas et n’accorde que rarement des entrevues; et quand il le fait, c’est à la presse fashion, à peu près jamais à la presse financière. Si bien
Parallèlement, Evik Asatoorian s’est entouré récemment de poids lourds de l’industrie. Parmi eux : Jamie Charles Goulakos, autrefois vice-président de Liz Claiborne Canada, a été nommé vice-président principal et directeur général ; Barbara Epstein, anciennement de Jacob et Reitmans Canada, est devenue viceprésidente, marketing ; et surtout Terry Henderson, ex-président au Québec de J.C. Williams Group, s’est vu confier le poste de chef de l’exploitation de Rudsak. Le comptable de formation a fait carrière dans l’industrie du détail, notamment chez St-Hubert, Pentagone, Aritzia et Jacob. À titre de consultant, il a aussi fait partie du comité qui a conseillé le Fonds FTQ dans sa décision de prêter près de 5 M$ à Rudsak. Maintenant à la tête de la chaîne, c’est à lui qu’incombe la responsabilité de revoir sa structure pour permettre l’expansion espérée. L’implication d’autres partenaires financiers dans le capital de l’entreprise n’est pas exclue. Interrogé sur le sujet, Evik Asatoorian n’exclut pas d’éventuelles prises de participation dans son entreprise.
Cette avenue a permis à Frank & Oak de faire exploser sa notoriété au Canada et aux États-Unis. Fondée il y a seulement quatre ans, l’entreprise du quartier Mile End à Montréal profite d’un financement de 15 M$ US d’un groupe d’investisseurs, dont Investissement Québec, Lululemon et la californienne Goodwater Capital, partenaire notamment de Twitter et Facebook.
La propriété de Rudsak est actuellement partagée entre deux seules personnes : son fondateur, Evik Asatoorian, et – dans une bien moindre mesure – son bras droit depuis 1997, Donato Coticone, vice-président principal.
Mais cela pourrait changer, laisse entendre l’actionnaire principal. « Chaque jour, nous recevons des appels d’investisseurs intéressés par notre entreprise. Particulièrement dans la période actuelle, où le huard ne fait pas le poids face aux devises étrangères », s’amuse M. Asatoorian, avant de reprendre son sérieux.
« Il faut être prudent. Un partenariat d’affaires, c’est comme un mariage. L’argent ne serait sans doute pas le seul intérêt. Un partenaire devrait pouvoir apporter autre chose : une expertise, la connaissance d’un marché particulier, tout ce qui pourrait bénéficier à la marque. »
Est-ce que l’entreprise pourrait entrer en Bourse ? Des chaînes du détail du Québec l’ont fait, comme Brault et Martineau, Le Château, Dollarama, Alimentation Couche-Tard et, plus récemment, David’s Tea. « Le fait de devenir public vient souvent avec des maux de tête, répond d’emblée M. Asatoorian. Cela dit, je suis ouvert à cela. Je ne suis pas fermé à cette possibilité. Mais pas aujourd’hui. Peut-être dans cinq ou dix ans. Pour l’instant, mon but est de nous assurer une bonne croissance. »