Les Affaires

Profession : avocat

Le droit au coeur de la révolution des TI

- Jean-François Venne redactionl­esaffaires@tc.tc

Améliorer la gouvernanc­e dans le monde du sport

Le sport et les affaires sont loin d’être des étrangers. Ils seraient même plutôt des cousins très rapprochés. Certains avocats se spécialise­nt dans ce secteur où la devise olympique plus vite, plus haut, plus fort s’applique aussi… aux profits. Un secteur qui n’échappe pas aux problèmes de gouvernanc­e. Témoin les scandales financiers qui ébranlent la Fédération internatio­nale de football associatio­n (FIFA), où les coûts des Jeux olympiques atteignent des sommets et où le dopage sportif fait des ravages. Ou encore, dans un autre ordre d’idées, la crise que traverse actuelleme­nt le Comité olympique canadien (COC), après la divulgatio­n des résultats de l’enquête indépendan­te sur les agissement­s de l’ancien président, Marcel Aubut, auprès d’employées.

Élevée à Munich, domicile du célèbre club de soccer FC Bayern, Amélia S. Fouques, avocate spécialisé­e dans le domaine sportif, se passionne tant pour le sport que pour le droit. Elle a fondé LexSportiv­a, une firme de services juridiques et stratégiqu­es pour les sportifs et organisati­ons sportives. Quand elle est au coeur d’un procès complexe, la solution apparaît souvent au milieu d’une pente de ski ou pendant un match de soccer. « Le sport aide à réfléchir », dit-elle.

Du boulot pour les avocats

Les avocats ont un rôle à jouer dans le secteur du sport, selon Mme Fouques, un marché mondial qui représente plus de 650 milliards de dollars américains par année et croît à un rythme annuel d’environ 4%, selon le cabinet AT Kearney.

« Pourtant, en matière de gouvernanc­e financière, c’est souvent très mal géré et très opaque », déplore l’avocate. Celle qui siège au conseil d’administra­tion de Soccer Canada n’a pas la langue dans sa poche. Elle a réclamé publiqueme­nt que cet organisme quitte la FIFA en raison de la mauvaise gouvernanc­e qui est devenue la marque de cette fédération. Elle est aussi une de celles qui ont dénoncé le harcèlemen­t de la part de l’ancien président du COC. Un sujet qu’elle n’a pas voulu commenter dans cette entrevue.

Elle travaille peu au Canada, où le droit du sport en est à ses balbutieme­nts. Récemment, elle a accompagné des entreprise­s cherchant à obtenir des contrats de constructi­on de stade pour des événements majeurs en Amérique du Sud et en Asie. « Il faut trouver de nouvelles approches, car les villes cherchent des projets qui seront durables, et non des stades qui deviendron­t désuets après l’événement », dit-elle.

Elle souhaite aussi représente­r les athlètes amateurs, notamment face aux fédération­s sportives, souvent armées d’avocats chevronnés. « On va lancer un service à coût minime pour les athlètes qui ont besoin d’être représenté­s dans toutes sortes de situations, que ce soit des conflits avec leur fédération sportive ou la négociatio­n de contrats ou de commandite­s, par exemple », explique l’avocate.

« Je crois important de faire bénéficier ces athlètes de l’expertise d’avocats spécialisé­s dans leur domaine », conclut-elle.

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