UNE FISCALITÉ COMPÉTITIVE, UNE BUREAUCRATIE TROP LOURDE
P.G.C. – Les crédits d’impôt donnent de l’air aux entreprises, et on en voit les effets sur le long terme. Lorsque nous tentons d’attirer des investissements étrangers au Québec, les crédits d’impôt sont dans la colonne des « plus ». Même chose pour l’hydroélectricité, à taux avantageux pour le secteur manufacturier. Les gouvernements ont un rôle essentiel à jouer pour attirer et vendre [les produits du] Québec. Un élément négatif est par contre la taxe sur la main-d’oeuvre. M.D. – Le Québec doit composer avec un gros problème d’endettement public. Évidemment, ça crée une marge de manoeuvre très mince par rapport au fédéral et à d’autres provinces. À mon avis, des crédits d’impôt bien ciblés sont importants. G.M. – Je crois que notre fiscalité est compétitive. Quand je parle à des entrepreneurs, ce n’est pas un sujet qui revient souvent. Ce qu’ils me disent tous cependant, c’est qu’il faut simplifier les choses. Surtout pour les PME, le fardeau bureaucratique est tellement lourd, tellement compliqué, que les entreprises ne font pas toujours appel à ce à quoi elles auraient droit. Ça prend quasiment un employé à temps plein pour y faire face. J.-F.C. – En ce qui concerne la fiscalité, le Québec est sans doute une compétence compétitive en Amérique du Nord. Nous avons un cadre social qui nous permet de répartir la richesse, et ça, c’est un atout. Mais avec le vieillissement de la population, aura- t- on les moyens de continuer à s’offrir nos services publics dans 15 ou 25 ans ? Il y a lieu de s’interroger. Ce n’est pas le rôle de l’État de créer de l’emploi, mais comme société, on pourrait se donner la mission de rendre tous nos jeunes bilingues. C’est un sujet sensible au Québec, mais je le constate sur le terrain : il y a tellement d’assureurs qui recherchent des employés bilingues !
« Les crédits d’impôt donnent de l’air aux entreprises. »