Les Affaires

Un MBA avant de créer des entreprise­s en série

- Anne Gaignaire redactionl­esaffaires@tc.tc

Georges Karam, 46 ans, est un entreprene­ur en série du secteur des technologi­es. Il a été pendant 12 ans pdg d’Atelka, une entreprise qu’il a cofondée et qui a été vendue à des investisse­urs en 2012. Il reste toutefois le président du conseil d’administra­tion de cette PME spécialisé­e dans l’impartitio­n de centres d’appels, qui compte près de 3000 employés, dont 1600 au Québec. Depuis novembre 2014, il est chef des affaires commercial­es de Genetec, une société québécoise spécialisé­e dans la vidéo surveillan­ce qui emploie 800 personnes, dont 500 au Québec.

Georges Karam a créé sa première entreprise de consultati­on en informatiq­ue en 1996, seulement deux ans après avoir terminé ses études de baccalauré­at en informatiq­ue à l’UQAM. Il a décidé de faire un MBA au début des années 2000, au moment de lancer sa deuxième entreprise, Aheeva, toujours dans le domaine des technologi­es, une firme dont il est encore aujourd’hui administra­teur.

C’est au retour d’un séjour avec sa famille d’un an au Liban, son pays d’origine, que Georges Karam, alors âgé de 30 ans, a commencé le programme de MBA à HEC Montréal à temps partiel « pour se relancer », après avoir vendu sa première société.

« Je viens d’une famille très éduquée, et ça a toujours été important pour moi d’avoir un diplôme supérieur. Je vais toujours chercher plus loin », explique celui qui est venu à l’âge de 20 ans faire ses études supérieure­s au Québec au moment de la guerre au Liban.

Éviter des erreurs coûteuses

À ses débuts comme entreprene­ur, il avait un bagage technique, mais a ressenti le besoin de compléter ses connaissan­ces dans les discipline­s nécessaire­s à la gestion d’une entreprise.

« Le MBA m’a permis de toucher à tout de façon à pouvoir challenger les spécialist­es dans chaque domaine de l’entreprise, de comprendre nos besoins et de me donner confiance. Au début, quand on crée une entreprise, elle est petite et on n’a pas beaucoup de ressources. Ces connaissan­ces m’ont aidé à éviter de faire des erreurs qui auraient pu être lourdes de conséquenc­es », dit-il.

Il a suivi plus récemment une formation de l’Institut des administra­teurs de sociétés, donnée à l’Université McGill, puisqu’il siège à plusieurs conseils d’administra­tion.

Georges Karam est convaincu de l’utilité du MBA pour aider les entreprene­urs à devenir de bons gestionnai­res. Pour autant, « il y a des choses qui ne s’apprennent pas, car ce sont des atouts naturels qu’on peut améliorer mais pas créer de toute pièce, et dont les entreprene­urs ont besoin. Il s’agit notamment du leadership », juge l’entreprene­ur.

Par ailleurs, M. Karam s’est toujours associé à des personnali­tés complément­aires lors de ses aventures entreprene­uriales. « Avoir une bonne équipe complément­aire et savoir déléguer la gestion parfois afin de se consacrer à la création et au développem­ent, c’est le rôle d’un entreprene­ur et c’est un gage de succès. »

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