LA TENTATION DE PERFORMANCE SPORTS ET DE SPORTSMAN’S
Sur le radar
Deux choses avaient cependant retenu notre attention.
1. Le ratio dette/BAIIA de l’entreprise, qui risquait cette fois d’atteindre les 10 fois. Les conditions de crédit étaient assez souples; et les échéances de dette, éloignées (avril 2019 et avril 2021), mais quand même. Ce n’était pas un niveau confortable, la plupart des banques, dans les autres secteurs, devenant assez nerveuses à un niveau de 6 fois.
2. Une note de RBC Marchés des Capitaux, qui faisait un parallèle avec une situation apparentée qu’Adidas avait déjà traversée dans le passé. En ajustant les multiples pour tenir compte d’une dette plus élevée chez Performance Sports, RBC en arrivait à une cible à 4,65$ CA. C’était à peu près le cours de négociation du titre à l’époque, mais on trouvait que RBC utilisait toujours un multiple trop élevé, compte tenu de la dette. Ce qui voulait dire, à nos yeux, que le titre n’était pas encore à un niveau suffisamment bas pour offrir un rapport risque/rendement intéressant.
Réserve salutaire. Il y a quelques jours, la direction publiait un communiqué selon lequel elle était incapable de produire son rapport annuel dans le délai prescrit par ses conventions de crédit, et son titre tombait encore de moitié. Il cote aujourd’hui à 2,30$ CA. Que se passe-t-il chez Performance Sports? Bien malin qui peut le dire. Le communiqué est laconique. Il se pourrait néanmoins que les résultats avec lesquels on travaillait jusqu’à maintenant ne soient plus bons.
Temps de se positionner dans le titre quand même?
Peut-être. Le problème peut ne pas être d’une ampleur démesurée. Il ne s’agit plus ici d’investissement, mais de spéculation.
Mieux vaut attendre la suite. Il ne serait pas étonnant d’assister à une restructuration de la dette. Ce serait pénible pour tous (actionnaires et créanciers), mais cela ramènerait l’entreprise sur une fondation plus solide.
Toujours sur l’écran radar, donc, Performance Sports, mais dans l’attente d’un signal plus clair. dans une vingtaine d’États. Elle cherche à s’installer dans de plus petites communautés où la concurrence est moins importante. Des analystes voient son potentiel d’ouvertures de magasins à au moins 300 établissements.
Au printemps, à la suite de résultats décevants où les attentes étaient élevées, le titre est passé de 14$ US à moins de 8$ US, soit 11 fois le bénéfice.
Au moment où on s’apprêtait à le quérir, oups! début d’une série de fusillades aux États-Unis. « Il y a de la menace réglementaire comme jamais, les ventes d’armes à feu et le multiple pourraient encore souffrir, mieux vaut attendre », s’était-on dit.
Depuis, le titre a pris plus de 35% et on s’arrache les cheveux. Il est à 15 fois les bénéfices, ce qui est toujours tentant: le titre se négocie à la moyenne historique du marché, et son potentiel de croissance est vraisemblablement supérieur (le bénéfice a progressé d’au moins 20% à chaque exercice dans les dernières années).
On attend une correction de marché. Mais peut-être est-ce une erreur.
Raj Ray, de la Financière Banque Nationale, croit possible que la mine Renard amorce sa véritable production commerciale un mois plus tôt que prévu, étant donné les progrès de la société à devancer plusieurs jalons critiques. La société a extrait ses premières tonnes de minerai, en juillet, 10 semaines en avance sur son échéancier. La première mine de diamants du Québec, située près de Chibougamau, vise à traiter 2,5 millions de tonnes de minerai d’ici la fin de 2017. Raj Ray maintient son cours cible de 1,40 $. Mark Rothschild, de Canaccord Genuity, hausse son cours cible de 38 à 40 $ US à la suite de solides résultats au deuxième trimestre, soit 15 % de plus que sa valeur d’actif net. Les chiffres de la société torontoise donnent le vertige. Au deuxième trimestre, Brookfield a accru ses flux de trésorerie d’un « robuste » 53 %, à 0,49 $ US par action, sans l’effet de la vente de placements. La firme a récolté un « record » de 27 milliards de dollars américains de fonds de la part d’investisseurs qui veulent investir à ses côtés. Maxim Sytchev, de la Financière Banque Nationale, hausse sa recommandation à « surperformance », et sa cible, de 31 à 35 $. L’analyste souligne que le titre de Stantec est en recul de 12 % depuis le début de l’année, tandis que ceux de SNC-Lavalin et de WSP ont respectivement progressé de 38 % et de 3 %. Il reconnaît que, par rapport aux résultats attendus en 2017, il est difficile d’être positif à l’égard de la société de génie d’Edmonton. En regardant vers 2018, M. Sytchev est toutefois plus optimiste. John Morris, de BMO Marchés des capitaux, renouvelle une recommandation « surperformance ». L’analyste indique que le titre de la société mère des enseignes Winners et HomeSense est sous pression, malgré des résultats supérieurs aux attentes au deuxième trimestre. Il attribue la situation aux prévisions prudentes de la direction en ce qui a trait à la deuxième moitié de l’année. La prévision de bénéfice 2016 est ramenée de 3,62 à 3,60 $ US par action. M. Morris maintient sa cible à 85 $ US.