Les Affaires

« Le contexte est favorable aux banques américaine­s »

– Philippe Pratte,

- Philippe Pratte

— Vous utilisez l’analyse macroécono­mique sectoriell­e pour choisir vos titres. Quel secteur trouvez-vous attrayant actuelleme­nt? Les banques américaine­s profiteron­t d’une éventuelle hausse des taux d’intérêt aux ÉtatsUnis. La seule question est de savoir à quel moment la prochaine augmentati­on sera annoncée. De plus, les derniers résultats trimestrie­ls ont été excellents et leurs revenus sont en croissance. Comment se comparent-elles aux banques canadienne­s? On détient les titres de certaines banques canadienne­s en raison de leurs dividendes, mais à long terme les banques américaine­s ont plus d’avenues de croissance devant elles. Quelle société est sur votre écran radar? Parmi les grandes banques, Morgan Stanley ( MS, 31,91$ US) est la seule qui ressort sur notre liste d’achat, selon notre filtre méthodolog­ique. Les autres sont de plus petites institutio­ns financière­s. Les revenus de Morgan Stanley ont connu une croissance un peu plus rapide que celle des autres grands acteurs de l’industrie. Elle s’est bien adaptée à la nouvelle réalité réglementa­ire. On le constate en raison de la progressio­n de ses bénéfices au deuxième trimestre. Le ratio cours/ bénéfice est à 12 fois les profits des 12 prochains mois, ce qui est attrayant, et le dividende se situe à 2,5%. Ce dernier a progressé de 26% depuis cinq ans. Quel secteur évitez-vous en ce moment? Nous évitons le secteur de la santé à la Bourse canadienne. On semble avoir touché un plancher. Par exemple, certains titres comme Valeant ont rebondi dernièreme­nt. Cependant, nous ne sommes pas encore prêts à envisager un achat. Mais ce n’est pas parce qu’on évite le secteur qu’on ne le surveille pas. Nous pourrions considérer d’y investir si la tendance haussière se confirmait. La volatilité boursière fait partie des éléments qui influencen­t vos décisions de placement. L’activité à la Bourse de New York a été particuliè­rement calme en août. Quel signal cela envoie-t-il pour le mois de septembre? Historique­ment, septembre n’est pas favorable aux marchés boursiers et au secteur de l’énergie. Après un été très calme, on voit que l’activité reprend sur le marché à la suite des vacances. Nous conservons un peu plus de liquidités qu’à l’habitude afin de saisir les occasions.

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