Les Affaires

Johnston-Vermette se réinvente grâce à ses clients

- Anne Gaignaire redactionl­esaffaires@tc.tc

La firme Johnston-Vermette est encore touchée par le contexte internatio­nal difficile, en particulie­r sur ses marchés traditionn­els comme celui des mines.

Temps partagé, mises à pied, baisse de moitié du chiffre d’affaires, réduction de l’actionnari­at dans une entreprise jumelle. JohnstonVe­rmette, créée il y a 22 ans par David Johnston et Luc Vermette, traverse des années noires. De 2015 à 2016, elle a perdu 41,7% de son effectif qui est passé à 35 employés, comparativ­ement à 76 en 2012. Elle a dégringolé de cinq places dans le Top 30 des firmes d’ingénierie au Québec de Les Affaires pour tomber à la 30e et dernière position. L’entreprise, qui a son siège social dans le parc industriel de Bécancour, vient de diminuer la superficie de son bureau du centre-ville de Montréal.

Absente des marchés publics et des infrastruc­tures en général, Johnston-Vermette est active dans des secteurs parmi les plus vulnérable­s actuelleme­nt: les mines et la métallurgi­e, le gaz et le pétrole, l’énergie et le secteur manufactur­ier. Au Québec, le secteur minier est en panne depuis plusieurs années, et celui de la métallurgi­e fonctionne au ralenti.

La société, qui conçoit des pipelines, a participé aux études préparatoi­res pour le projet Énergie Est, actuelleme­nt en suspens. Dans le gaz, « on était dans le projet de constructi­on d’une usine de liquéfacti­on de gaz naturel à Bécancour [celui de Stolt LNGaz], mais il a été suspendu en raison de la baisse du prix du pétrole, qui rend le gaz moins concurrent­iel », explique Luc Vermette, directeur général de la firme.

Johnston-Vermette travaille également sur les centrales hydrauliqu­es et accompagne la mise en dormance de la centrale Gentilly 2.

Luc Vermette ne cherche pas à embellir le tableau. Pour faire face à la situation et participer à l’effort général de la société, il a réduit son salaire. Surtout, il a pris son bâton de pèlerin en faisant le tour de ses clients un à un afin de comprendre comment l’entreprise était perçue et solliciter des conseils d’acteurs importants du marché. Objectif: réinventer la firme. « On a transformé la période noire en opportu

», juge-t-il.

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